Le sport comme mode de vie

A 38 ans Jérôme Vaglio a déjà un passé sportif complet. Aujourd’hui membre du staff du centre Ekwalis de la Possession, sa détermination à faire de centre un haut lieu du sport n’a d’égal que sa combativité. Interview sans gants pour une rencontre punchie avec l’ancien coach de la Patrouille de France.

Quelle est la particularité du centre Ekwalis ?

« C’est un outil unique à la Réunion tant en termes de qualité, de choix que d’espace. C’est le plus grand centre sportif de l’océan Indien avec un panel d’activités hors norme. Dont un espace bien être doté d’un centre balnéo et la possibilité de jouer au tennis, au padel et au squash sur un même site. Tout a été pensé pour le confort du sportif. C’est un outil d’exception, à nous de le faire évoluer. »

Comment vous différenciez vous des autres complexes ?

« Nous attachons une importance particulière à la qualité de notre enseignement. S’il est un maître mot qui devrait nous définir, c’est bien celui de professionnalisme qui nous caractériserait le mieux. Nous avons à cœur de faire du qualitatif et en ce sens j’accorde un choix particulier sur les coachs avec qui nous travaillons. Nous apportons un vrai plus à la prestation et à la dispense des cours particuliers ».

Vous n’êtes pas affilié Crossfit. Pourquoi ?

« Effectivement. Nous l’avons été. Mais la proximité des autres activités auprès de la box nous a fait perdre l’affiliation. Au final, c’est juste une question de terminologie. Nous avons donc créé « Papang Functional training », qui reprend le concept dans une structure adaptée et de grande qualité. Et nos sportifs n’y ont pas perdu au change. Bien au contraire. Crossfit est une marque déposée. Nous avons la nôtre. Avec une box qui compte plus d’une centaine d’adhérents ».

Quelle est la différence avec les autres box ?

« On ne cherche pas à rivaliser. Nous avons notre concept, notre état d’esprit, nos codes. Avec un soin tout particulier sur la qualité de l’enseignement dispensé avec des coachs expérimentés et des sportifs de haut niveau, une structure adaptée et sécurisée, avec une vraie connaissance du corps humain. En ce sens, avec Yannick Legendre et Bruce Blandie, nous formons une équipe expérimentée, où chacun apporte sa patte pour le meilleur de nos adhérents.
Pour conclure, la synergie avec les autres pôles du club (fitness, aqua, bien être) permet à chacun d’être dans les meilleures dispositions pour optimiser son rendement ».

Vous avez créé une Team Ekwalis ? Quel en est le concept ?

« L’idée m’est venue par rapport à l’état d’esprit que nous voulons insuffler. Nous désirons apporter une plus-value à la structure. Un esprit de famille. Aussi, le choix d’apporter notre soutien à des sportifs participe à cela. Nous avons donc fait un appel à candidature et réalisé un casting. Pour sélectionner 5 sportifs. Guillaume Sam-Long en Body fitness, Asia Molinaro en bikini fitness, Valentin Rivasseau en roller free style, champion de France à 14 ans, Christopher Lauret en Muy Thaï, et Jérôme Chevret, trailer et triathlète qui court pour son fils autiste. Une team très diversifiée.
Le but est de les aider à atteindre leurs objectifs, de les accompagner et de leur donner les moyens de leurs ambitions. Par un accompagnement sportif, physique et mental, une mise à disposition de la structure, des conseils des coachs pour une meilleure préparation sportive. Cela comporte aussi une aide logistique à la performance, un soutien financier sur une période donnée ».

Un projet ambitieux ?

« Oui c’est sûr. Lancée en février 2019, cette initiative que j’ai tenu à mettre en place afin de valoriser des sportifs, les soutenir et les accompagner a reçu une oreille attentive auprès d’Eric Garron le nouveau propriétaire des lieux. Il me fait confiance et me donne carte blanche. Il croit en ce projet. Nous sommes sur la même longueur d’ondes. Ce n’est pas du sport business. Bien évidemment, il faut de l’argent pour faire vivre une telle structure. Pour qu’elle soit rentable. Mais nous sommes dans une démarche participative qui nous correspond. L’avenir nous dira si nous avions raison de croire en ce projet forcément ambitieux. Ce que j’aime dans le sport c’est sa transversalité, le fait de pouvoir entraîner des sportifs aux profils très différents. On ne peut pas être athlète de haut niveau et entraîner. Il faut choisir ».

Le mot de la fin ?

« Je conclurai par une devise que j’ai faite mienne, une phrase de l’écrivain John Kessel : L’entraîneur médiocre parle, le bon explique , le super démontre et le meilleur inspire ».

Jérôme Vaglio, sportif de haut niveau

Ancien commando de l’armée de l’air, Jérôme Vaglio a participé à de nombreuses missions à l’étranger pendant près de 8 ans. Sportif accompli, il passe le concours pour être moniteur de sport à l’armée et intègre en 2005 l’EIS (Ecole Inter Armées des Sports) à Fontainebleau avant de rejoindre l’Ecole des Officiers de l’Armée de l’Air. Il y reste jusqu’en 2017. De 2010 à 2013, il est le préparateur physique et mental des pilotes de la patrouille de France.
Il a fait partie de l’équipe de France de cyclisme des clubs de la Défense, pratique la boxe anglaise pendant 18 ans. Et rêvait de se mesurer à Willy Blain.
Après avoir géré un club de boxe à 21 ans, Jérôme se met au triathlon et participe à l’Iron Man d’Embrun dans les Alpes où il se classe 100ème sur plus de 2500 participants et celui de de Roth en Allemagne en 2007. Il enchaîne avec six marathons à son actif. Après la Mascareignes en 2018, il espère pouvoir être sur la ligne de départ pour le prochain Grand Raid.

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