Titulaire d’un CAP dessin publicitaire, d’un baccalauréat en communication graphique et ayant effectué deux années d’études supérieures aux Beaux-Arts du Port, Frédéric Volnay acquiert lors de sa formation plusieurs cordes à son arc. Il exerce à présent dans le domaine du sport en tant qu’animateur au sein de l’OSTL (Office du Sport et du Temps Libre) de Saint-Pierre ainsi qu’en tant que designer et cameraman.

Ancien footballeur et fils de Michel Volnay, premier vainqueur d’un triplé (du championnat de la Réunion, de la coupe Régionale de France et de la coupe de la Réunion au cours de la même année) au sein de l’équipe de football de Saint-Pierre, la Saint-Pierroise, en 1971, dont le stade principal de la ville porte aujourd’hui le nom, Frédéric pratique ce sport de ses 8 ans à ses 21 ans, avant de stopper sa carrière suite à une blessure. Au même moment, il obtient son baccalauréat. « Quand on me dit que le foot c’est terminé, une semaine après, j’obtiens mes examens. D’où l’importance de faire des études en parallèle quand on fait du sport. C’est très important de faire des études en parallèle avec sa passion. », déclare-t-il. Il quitte les études en 2000 et se lance dans la vie active.

« Tout existe mais tout est à refaire »

Au cours de son baccalauréat en communication graphique, en 1998, un de ses professeurs, Ivan Lacanal, marque son parcours avec cette phrase : « Tout existe mais tout est à refaire » qui devient son credo. Il met depuis cela en pratique, cherchant à changer la donne dans le milieu sportif et particulièrement footballistique, en se servant de son côté créatif, qu’il développe au cours de ses années d’études. Pour cela, il voyage durant ces dernières années à travers l’Europe, visitant l’Angleterre, les Pays-Bas, Paris et Lyon, afin de découvrir et s’inspirer des différentes techniques de merchandising et des technologies innovantes de marquage publicitaire, dans le but de rapporter de ses expéditions quelques améliorations à cette branche sur l’Île de la Réunion. En 2001, il est embauché à Image de marque, entreprise de marquage publicitaire, précurseur à Saint-Pierre dans ce milieu et commence à bouger les choses dans le monde du sportwear, grâce à la démocratisation des machines de sublimation, à présent utilisées dans toutes les entreprises du Sud pour la sublimation et le marquage. « C’est Bernard Grac qui me donne ma chance, il ouvre ma carrière. Il me choppe tout de suite après les Beaux-Arts, car il avait compris mon côté créatif et curieux des nouvelles technologies et avait le même esprit que moi à ce sujet. C’est à partir de là que tout a commencé », raconte Frédéric.

« La première passion, c’était les vêtements »

Il évoque son passé de footballeur et le moment où sa passion du sportwear est née, en 1989, lors de la finale de la coupe de France : « Quand je me suis habillé, que j’ai mis mes vêtements, mes premiers crampons, pour la première fois, et que je suis monté sur le terrain, ça a fait un tilt, j’ai eu un déclic. ». À l’écoute et disposant d’un champ de création assez libre, il prend en compte les remarques des joueurs concernant le poids encombrant des maillots de football dû à leur matière et propose quelque chose de nouveau afin de permettre un meilleur confort de port. En 2008, il ramène d’Angleterre la technique du merchandising, qu’il adapte sur le marché local, qui connaît un franc succès. Didier Agathe, qui vient du Celtic FC, président de la Saint-Pierroise, lui permet de concrétiser son projet d’innovation en merchindasing en 2008, en lui proposant de gérer le marketing du club et d’en créer le logo en 2008. En 2010, il crée chez Azteca Sport ses premiers maillots pour la finale de la coupe régionale de France. « Ce fut une magnifique expérience, raconte-t-il, merci à Daniel Wu Tiu Yen pour cette belle opportunité ». Michel Fontaine, maire de Saint-Pierre, voit son potentiel et le dirige vers l’OSTL, où il travaille à présent en tant qu’animateur, grâce au soutien de monsieur Velleyen, le président de l’OSTL ainsi que le directeur de l’OSTL, Bertrand Lorion. Sa fonction première en tant qu’animateur est de développer le côté « temps libre » de l’association, c’est-à-dire, tout ce qui touche à la culture. Il se charge de réunir artistes, peintres, musiciens et créateurs pour des expositions et événements comme Le Sport d’Abord, où il a eu l’opportunité d’exposer ses propres peintures de joueurs de football historiques, en 2019. Il assure également des cours de peinture et de dessins destinés aux enfants de six à onze ans et intervient au sein des écoles, notamment pour des programmes tel que le PRE, (programme réussite éducative), comme l’année dernière, qu’il considère comme une très belle expérience. Il apprend aux enfants des techniques de dessins et de peintures mais sa mission est aussi pour lui de leur donner la possibilité de découvrir leur potentiel créatif. Il souhaite développer à l’avenir un projet d’art thérapie, déjà prévu avec plusieurs collaborateurs, mais mis en stand-by par la crise de Covid-19.

Face à cette crise, la FNOMS (Fédération Nationale des Offices Municipaux du Sport), met en place de nouvelles directives ainsi qu’un projet de développement de la médiation par le biais des réseaux de communication. Pour cette raison, Frédéric se lance dans la vidéo. Formé dans ce domaine aux Beaux-Arts, il met en pratique ses compétences acquises à l’époque en créant, entre-autre, des scénarios, travaillant sur la prise de vue et la lumière. Il met en avant les 130 associations sportives de Saint-Pierre par des teasers, reportages partagés sur les réseaux sociaux. Équipé d’une caméra Sony Rena SC et d’un stabilisateur, il se lance dans le court-métrage dynamique, en collaboration avec Foot Run 974. Il travaille en parallèle à partir du nouveau logo JSSP 70 ans et sur un projet de court-métrage retraçant les soixante-dix ans de la Saint-Pierroise. Il déclare à ce sujet : « Je suis très reconnaissant envers monsieur Arayapin, président de la JSSP, de m’offrir cette chance. »

Lors de son parcours, il réalise de nombreux logos d’entreprises et d’associations, tels que, entre autres, celui de l’association sportive Les Marsouins, celui de Trois Bassins FC, de la société Azteca en 2008 et a effectué la remastorisation du logo AS excelsior. Il souhaite approfondir le côté vidéo et être précurseur à la Réunion des méthodes appliquées dans le monde professionnel des événements sportifs en Europe concernant le direct, l’analyse et la médiation, grâce aux nouvelles technologies. Son prochain objectif à court terme est de promouvoir le label « Terre de Jeux » obtenu par la commune de Saint-Pierre en février 2020. Des teasers, reportages et annonces concernant les différentes associations sont à retrouver bientôt sur les réseaux sociaux de l’OSTL.

Texte : Célia MUSSARD
Photo : Pierre MARCHAL

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