Kevin Tsang Hing Lam (-49 kg), Ali Maoulana (-52 kg), Bertrand Pasquin (-64 kg) et Benjamin Imouza (BC Cigognes) seront sur le ring aujourd’hui, à l’occasion de la première journée du tournoi de boxe anglaise des Jeux.

Il était 23 heures, dimanche soir, lorsque la commission technique du tournoi de boxe anglaise des Jeux a enfin mis fin à ses travaux. Avec, comme plat de résistance, le tirage au sort du tournoi qui débute cet après-midi. Dans le camp réunionnais, Danièle Arrighi, présidente du comité, Claude Villendeuil, son secrétaire général et membre du Cros (comité olympique réunionnais), Alexis Blain, chef de délégation, Yoland Chaffre, co-entraîneur, ont ferraillé durant de nombreuses heures avec leurs homologues mauriciens, seychellois, malgaches, comoriens, afin de mettre sur une seul e et même partition la petite musique de ce tournoi très attendu.

C’est Kevin Tsang Him Lam (CBA Saint-Pierre, -48 kg) qui aura l’honneur d’ouvrir les débats face au représentant mauricien, Sharvin Kumar Beedassee. Une tâche ardue, certes, mais pas insurmontable pour le jeune Sudiste, estime Raymond Gévia, qui dirige, avec Willy Blain, la sélection réunionnaise. Suivra le puissant Ali Maoulana (CBA Sainte-Marie, -52 kg), qui, lui aussi, aura l’insigne honneur de ferrailler avec le représentant local, l’expérimenté Ludovic Bactora. « Ali est un jeune boxeur surpuissant, note Raymond Gévia. Il a toutes ses chances dans ce combat. »

Dans la catégorie reine du tournoi, les moins de 64 kg, où le Seychellois Andrique Allisop – 17e aux Jeux olympiques de 2016 en moins de 60 kg – et le Mauricien Richarno Colin – champion d’Afrique 20011, 3e en 2015 – devraient se disputer l’or, le Réunionnais Bertrand Pasquin affrontera en quart de finale le représentant malgache. Le protégé de Robert M’Tima devra se méfier mais partira favori du duel. En cas de victoire, il affrontera en demi-finale le représentant seychellois.

Quatrième et dernier boxeur à entrer en lice cet après-midi au centre national de boxe, à Vacoas, le Saint-Pierrois Benjamin Imouza (BC Cigognes, -75 kg) mettra les gants face au représentant comorien pour les quarts de finale. S’il passe, il affrontera en demie le vainqueur du duel entre le Mauricien Jean-Luc Rosalba et le Seychellois Edrian Boniface.

De gros morceaux pour les boxeurs péi

Les autres Réunionnais boxeront mercredi, à l’occasion des demi-finales, ou directement en  finale, vendredi, comme Jami Abdallah (CBASP, -56 kg) qui sera opposé au vainqueur du duel entre le boxeur mauricien et son homologue malgache. Chez les moins de 60 kg, Julien Samourgompoullé (UPSD) entrera en lice face au boxeur comorien. Sébastien Hoareau (CBASM, -69 kg) sera opposé au Seychellois Shain Boniface en demi-finale mercredi. Georges Castel (UPSD, -81 kg) devra éliminer  le Mauricien Jean Christopher Otendy pour avoir le droit d’affronter le Seychellois Jouet en finale. Jean-Claude Jeanson (CBASM, -91 kg) devra lui aussi se débarrasser du local Cédric Olivier tandis que Romain Ticane (CBASM, +91 kg) sera opposé au favori de la compétition, le Seychellois Keddy Agnès, en demi-finale mercredi.

D’une manière générale, les boxeurs réunionnais, installés avec la délégation péi dans un hôtel de Balaclava, ont trouvé un rythme propre à même de préparer au mieux l’événement. « Nous sommes assez loin de la salle d’entraînement, note Claude Villendeuil, une salle assez sommairement pourvue en matériel. Mais, comme les Seychellois qui logent dans le même hôtel que le nôtre, nous effectuons l’essentiel de la préparation à l’extérieur de l’hôtel. Nous perdons moins de temps. »

Le secrétaire général du comité admet que la pression « monte » à mesure de l’imminence du début des hostilités. « C’est normal et c’est à mon sens positif », poursuit-il avant de mettre un bémol sur l’organisation générale : « Nous disposons de très peu de billets pour encourager les nôtres au centre national de boxe de Vacoas. Est-ce voulu ? Est-ce dû à l’exiguïté de la salle ? Je ne sais pas. Mais en revanche, on est bien conscient qu’on devra faire face à un public hostile. On aurait bien voulu également encourager les haltérophiles au gymnase James Birty David à Curepipe. Mais là aussi, impossible d’avoir des billets. On fera avec. » Ou plutôt sans, dans ce cas précis. Début des combats à 17 heures.

Textes et Photo: Jean Baptiste Cadet

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