Zoé Lemaire, miss fitness France 2017, conjugue une multitude de pratiques sportives sur le mode « sans prise de tête ». A fond la forme, juste pour le fun.

Zoé Lemaire ne se voyait certainement pas se lancer à corps perdu dans le fitness et les métiers de la forme. La native d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, grandit au sein d’une famille d’origine libanaise. « Mon père était ébéniste là-bas, j’ai grandi avec autour de moi la forêt, un secteur économique essentiel pour le pays. »

Francophone et francophile, elle fréquente l’Université ivoiro-canadienne d’Abidjan, dans le quartier de Cocody, jusqu’à l’âge de 25 ans. Cette « toubabou » – désignant une personne à la peau blanche en Afrique de l’Ouest – y rencontre son futur époux et le suit dans ses pérégrinations. La métropole – Paris, un an – Dakar, au Sénégal, durant deux années. C’est là qu’elle découvre l’athlétisme, les footings entre amies et les sensations que seul le sport peut procurer. Pour un dernier point de chute en métropole à Carcassonne, dans l’Aude.

Combinant son travail dans le domaine aérien à Toulouse Blagnac puis Castelnaudary, Zoé Lemaire devient une mordue du jogging. « Je suis persévérante et lorsque je me fixe un objectif, je m’y tiens. Je me dis : c’est droit devant. » Elle enchaîne les trails, courtes et moyennes distances, les « quinze bornards » et les « plus 1 000 » de dénivelé. Surtout, elle collectionne les places d’honneur à Carcassonne, Barcelone ou Marseille.

Agile, endurante, persévérante

Est-ce l’ivresse des podiums qui la mène vers les compétitions de fitness ou tout simplement l’effet de mode ? L’intéressée ne peut expliquer véritablement où et quand s’est produit le déclic mais Zoé se retrouve immergée dans le crossfit au sein d’une structure à Carcassonne et l’idée germe en elle de tenter le concours de miss France fitness 2017 organisé à Paris en novembre 2016.

« C’est une pratique pluridisciplinaire, explique-t-elle, qui conjugue cardio, agilité, coordination et musculation. Le fait de pratiquer le jogging m’a peut-être favorisée mais il m’a fallu un an de travail assidu pour arriver au top le jour J. » Et le jour J, c’est un menu des plus copieux qui l’attend : 10 minutes de vélo, 100 flexions de squat, 10 minutes de rameur, une course, des pompes, déplacer des pneus énormes… Le tout dans un temps imparti. Et au bout, la délivrance pour cette petite dame de 48 kilos seulement…

Mais cette quête personnelle élargit son champ personnel : « Ce titre, c’est la récompense d’une année d’efforts, constate-t-elle. Ce que j’applique à moi-même, j’aimerais le transmettre aux autres. » Zoé veut en effet transformer l’essai réussi de ce titre de miss France fitness 2017 qui lui a ouvert de nouvelles portes. « Mon objectif, c’est le brevet d’Etat. »

En arrivant à La Réunion il y a deux ans, dans les traces de son époux, la mère de famille s’inscrit à CrossFit 974 au Tampon, géré par Mickaël Nissen. Elle y devient rapidement stagiaire, apprend aux tout-petits la mobilité, conduit une séance, les ramène au calme. Pas plus de 8 adultes ou 9 enfants par séance. C’est à cette condition que la future coach personnelle – elle suit une formation d’éducatrice sportive – modèle ses ouailles. « Avec toujours les mêmes objectifs : bien se sentir dans sa peau, privilégier le bien-être général et toujours travailler avec le même plaisir. » Une miss Fitness très fun…

Texte: Jean Baptiste Cadet
Photo: Pierre Marchal

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