Vendredi dernier, nous avons pris des nouvelles de Malcom Bertschy, pensionnaire du Pôle Outre-mer en 2013-2014 et 2014-2015. L’occasion pour le Comité de savoir comment l’ex joueur du XV Dionysien appréhendait son début de saison avec le groupe professionnel Stade Rochelais en Top 14.

Le Comité : Bonjour Malcom, comment vas-tu en ce début de saison ?
Malcom : Bonjour, je vais bien merci. J’ai repris l’entrainement avec mon club du Stade Rochelais au mois d’août et j’ai pour la première fois intégré l’effectif professionnel. Je m’entraine avec eux mais je garde mon contrat espoir.

CTRR : As-tu eu du temps de jeu avec l’équipe pro ?
M : J’ai été aligné sur un match amical mais pour l’instant je n’ai pas eu la chance de fouler le terrain en compétition officielle. Je suis sur un poste (ailier) où il y a beaucoup de concurrence et où il est difficile de rentrer en cours de jeu. Je dois m’imposer face à des joueurs comme Dillyn Leyds, un ailier sud-africain qui a connu 10 sélections chez les Springboks. En tout cas, j’apprends beaucoup au côté de joueurs comme ça. Je donne tout ce que j’ai à l’entrainement et on verra bien ce qu’il se passera par la suite.

CTRR : Tu t’es fixé des objectifs à court ou moyen terme ?
M : Pas vraiment. Cette année, j’ai envie de progresser, d’apprendre. C’est un peu nouveau pour moi, je découvre le haut niveau et l’intensité n’est pas la même. À moi d’être bon à l’entrainement afin que le staff me fasse confiance. Je ne me projette pas vraiment. On verra au fur et à mesure. Si j’arrive à être dans le 15 de départ déjà une fois, je serai content et j’essaierai de tirer mon épingle du jeu. On verra dans un second temps si je peux signer un contrat pro.

CTRR : Tu as fait deux années au POM, quels souvenirs tu en gardes ?
M : Que du bon ! J’ai adoré mes deux années au Pôle Outre-mer. On avait une super équipe, on rigolait beaucoup. L’ambiance était vraiment très bonne, on était soudés. Cela n’empêchait pas Martien et Benoît de nous faire beaucoup travailler physiquement. Tout en gardant l’esprit d’amusement avec les copains, on bossait bien sur le terrain.

CTRR : Comment es-tu rentré au POM ?
M : Il faut savoir que j’ai débuté le rugby assez tard, vers l’âge de 11 ans. J’avais fait un essai avec mon parrain plus jeune au XV Dionysien mais vu que j’habitais à Saint-Andre, j’avais continué à jouer au rugby à Bras Panon pour des raisons de proximité. Je suis revenu quelques années plus tard au XV Dionysien pour progresser avec les équipes jeunes. Je faisais de l’athlétisme en parallèle et je devais passer les tests d’entrée au CREPS pour intégrer le Pôle Espoir dans ce sport. Mais j’ai finalement fait les tests d’entrée pour le POM Rugby avant ceux de l’athlétisme et je me suis dit que c’était finalement mieux d’intégrer la filière rugby car je pensais que je m’éclaterais plus à courir avec un ballon dans les mains avec les copains plutôt que tout seul sans le ballon. Le sport collectif m’attirait plus.

CTRR : En intégrant le POM, tu avais des objectifs dans le rugby ?
M : Pas vraiment… Je ne me suis jamais projeté trop loin dans le temps. À l’époque je m’amusais bien au rugby avec mes amis. Ce n’est que lorsque Benjamin Thazar et Kerry Techer ont été retenus dans un Pôle Espoir en métropole que j’ai eu envie de suivre leur voie. Lors de ma première année, ils ont tous les deux été sélectionnés pour intégrer le Pôle Espoir de Tours. J’ai gardé contact avec eux et leurs discours sur le fonctionnement là-bas m’a plu. J’ai passé des tests physiques et mon dossier a été proposé en métropole. Avec mes bons résultats, j’avais le choix d’intégrer plusieurs structures. J’ai choisi Tours car il y avait Benjamin et Kerry. N’ayant pas de famille en métropole, c’était plus facile pour moi de les rejoindre, j’avais au moins des têtes que je connaissais.

CTRR : Comment s’est passée ton arrivée à Tours ?
M : Sportivement ça a été même si j’avais de l’appréhension car j’avais peur qu’on attende beaucoup de moi. Finalement, physiquement j’étais prêt. Le POM nous prépare bien pour intégrer ensuite ce genre de structure. La première année, j’ai joué en parallèle du Pôle Espoir avec le club de Touraine Plus. Ce n’est qu’en deuxième année que j’ai poursuivi au Stade Rochelais car il y avait déjà d’autres camarades du Pôle qui y jouaient. Ma bonne intégration m’a également permis d’être sélectionné avec les équipes de France moins de 16 ans et moins de 18 ans. Aussi bien en rugby à 7 qu’en rugby à XV d’ailleurs. De merveilleux souvenirs ces sélections.

CTRR : Pour terminer, comment as-tu vécu la période de confinement ?
M : À l’époque on a été mis à l’arrêt très rapidement au club. Je suis donc rentré auprès de ma famille à Saint-André. J’y suis resté deux mois. Cela m’a fait du bien de retrouver les miens car je ne rentre que très peu à la Réunion, une fois par an maximum. En plus de ça, cette période a été propice pour soigner les petites blessures que j’avais et me préparer à fond physiquement. Au final, cela a été bénéfique pour moi car une fois de retour à La Rochelle, j’étais prêt pour démarrer l’année sportive.

Interview : Comité de Rugby de la Réunion
Photo : Pierre Marchal et DR

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