Plus d’une semaine après les gros incidents à Michel Volnay, Jean-Max Trépor, le coach de la Jeanne, a été mis à pied à titre conservatoire par son club. Christian Dafreville, l’entraîneur de Saint-Pierre livre ses impressions, à froid, sur ce qu’il s’est passé. Le technicien portois a, pour rappel, cassé 2 dents au Sudiste John Babas, lequel n’était pas sur la feuille de match face à l’Excelsior ce dimanche, et va rester 15 jours sans jouer. 

Au delà de l’émotion qu’a suscité cette “affaire”, revenons sur les conséquences possibles et probables de ce débordement, qui en a choqué plus d’un dans le petit monde du football à la Réunion. Christian Dafreville ne veut pas accabler son confrère portois, mais défend farouchement son joueur, touché physiquement et moralement. Entretien. 

Gadiamb : Christian, êtes-vous vous surpris par la mise à pied de Jean-Max Trépor ? 

Je trouve ça triste, cela me touche parce que c’est un éducateur. J’ai moi-même été président des éducateurs et finir comme cela a fini, ça n’aurait jamais dû arriver. Désormais, il faut que chacun assume ce qu’il a fait. Mais c’est triste, vraiment. Et je regrette ce qu’il s’est passé. Il y avait des jeunes et des familles qui étaient dans le stade, et on ne peut pas tolérer ce type de comportement.

Vous trouvez sa mise à pied sévère ? 

Ce n’est pas mon problème, vraiment. Moi, je constate seulement. Jean-Max Trépor a pété un câble et il s’est fait suspendre, c’est tout. Il faut maintenant laisser les instances décider de son cas, au niveau de la Ligue. J’espère que le nécessaire sera fait.

Que savez-vous de l’altercation entre John Babas, votre joueur, et Jean-Max Trépor ? 

Non, non ! Moi j’étais dans les vestiaires quand c’est arrivé. N’essayez pas de me demander quoi que ce soit car je ne suis pas avocat, ni juge pour décider qui est coupable ou qui est innocent. Moi je suis juste entraîneur, je m’occupe de mes joueurs et de faire gagner mon équipe, c’est déjà beaucoup.

Comment va John Babas ? 

Il n’était pas sur la feuille de match ce dimanche face à l’Excelsior, mais apparemment ça va. Il a tout de même eu 15 jours d’arrêt. Il est chez lui et profite avec sa femme et son enfant, mais surtout je crois qu’il se refait un mental car il a été très touché.

Il n’est pas en colère, c’est un bon garçon, mais mettez-vous à sa place : Son fils était dans le stade, et sa femme également… Et ce n’est jamais facile pour un homme de se faire agresser de la sorte. Il a quand même eu deux dents de pété, et ce n’est pas rien.

Entretien: Kevin Payet
Photo: Pierre Marchal

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