Antoine Guillon, vainqueur du Grand Raid 2015, a profité de son séjour dans l’île pour battre le record du Tour de La Réunion pédestre  établi en 1997 par Jacky Murat de près d’une heure : 20h38’ pour le Montpelliérain contre 21h20 pour le Cafriplainois. De quoi lui donner le plein de confiance avant de tenter le doublé les 18 et 19 octobre prochains.

Il est 11h38 pile devant les canons du Barachois lorsqu’Antoine Guillon, escorté par une petite caravane d’accompagnateurs, coupe la ligne du Tour de l’île pédestre en solitaire (212 km, 2 000 m D+), soit 20h38’ après avoir quitté Saint-Denis la veille, huit minutes de plus que l’objectif que s’était fixé le vainqueur du Grand Raid 2015. Soulagé d’en avoir terminé, le Montpelliérain ne paraît pas plus fatigué que cela. Le record de Jacky Murat, 21h20 en 1997, est pulvérisé mais l’athlète n’en fait pas grand cas et capitalise surtout sur l’avenir.

« Ce n’était pas un défi à proprement parler, simplement une manière de renouer avec l’île de La Réunion et d’emmagasiner de la confiance », confie-t-il, à peine essoufflé. Et poursuivre sur la veine qui lui a permis de prolonger les courses longue distance. Il y a un peu plus d’un mois en effet, Antoine Guillon était à Minorque, aux Baléares, pour battre son propre record du « Chemin des Cavaliers » (Camí de Cavalls) long de 185 km avec un dénivelé plus important ( 3 000 m D+) et des routes et chemins en mauvais état général. Au final, Antoine Guillon bouclait le GR 223 en 18h44 contre 19h20 l’année précédente.

Hier sur les coups de midi, l’homme ne regrettait pas les souffrances endurées durant ces quelque vingt  heures. « C’était assez difficile, reconnaissait-il. Je n’ai pas spécialement traversé de passages où je n’étais pas bien. Bien sûr, la pluie dans la nuit entre Sainte-Rose et Saint-Philippe était assez désagréable, de même que le vent sur la route du Littoral à l’approche de l’arrivée. Mais j’ai surtout été gêné par les chiens errants la nuit. Heureusement que j’étais accompagné et que tout s’est bien passé. »

La suite s’inscrit en cinq lettres : repos. Repos jusqu’au 3 juillet et le retour des Guillon en métropole. Puis cap sur la TDS (Sur les Traces du Duc de Savoie)  qui partira de Chamonix le 27 août prochain (145 km, + 9 100 m D+ et 62,7 m D+/km, contre 122 km, + 7 300 m D+, 59,8 D+/km en 2018). Soit le format « le plus sauvage et le plus technique » de l’UTMB en mode survitaminé.

« Cette épreuve me préparera au mieux pour le Grand Raid », termine Antoine Guillon, qui aimerait bien réaliser un doublé retentissant les 18 et 19 octobre prochains à l’arrivée à la Redoute…

Texte: Jean Baptiste Cadet
Photos: Pierre Marchal

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