Encore joueur de la Jeanne d’Arc il y a quelques semaines, Gérard Hubert est désormais Saint-Pierrois. A 38 ans, ce milieu de terrain d’expérience revient sur ses débuts avec sa nouvelle équipe, mais aussi sur son retour au stade Lambrakis du Port ce dimanche.

Photos : Pierre Marchal

Le joueur formé à Saint Paul a débuté dans l’élite il y a tout juste 20 ans, il est ensuite passé par l’US Tamponnaise, Trois-Bassin, puis le Port… Tout en étant, au passage, l’un des piliers de la sélection de la Réunion.

Entretien avec cet homme peu loquace, et plein d’humilité malgré sa belle carrière.

Gadiamb : Gérard, êtes-vous heureux d’être revenu fouler la pelouse du stade Lambrakis quelques jours après l’avoir quittée ?

Gérard Hubert : J’ai joué à la Jeanne pendant plus d’un an, revenir ici est toujours un plaisir pour moi. Le public portois n’a pas changé, il est comme d’habitude : chaud, passionné. Evidemment, j’aime ces supporters. Je les remercie pour leur accueil chaleureux.

Vous jouiez régulièrement au Port, pourquoi avoir quitté ce club, et être revenu à Saint-Pierre ? Un club dans lequel vous avez joué il y a 10 ans.

L’envie de changer d’air, tout simplement, même si je ne souhaite pas rentrer dans les détails concernant les causes de mon départ. On va dire que je voulais changer, oui changer, c’est tout ! Je ne souhaite vraiment pas en dire plus, il vaut mieux ne pas en parler. Point à la ligne. Je ne veux pas polémiquer.

Comment se passe l’intégration à Saint-Pierre ?

Tranquille ! Bien ! L’intégration dans mon nouveau club se passe à merveille. Il y a une très bonne ambiance dans le vestiaire. Mes coéquipiers m’ont très bien accueilli. C’est exactement ce que je recherchais. La cohésion d’un groupe est aussi importante que la cohésion dans le jeu. Les deux vont de pair !

Le système de jeu proposé par le coach me va très bien. Comme d’habitude je cours beaucoup, mais c’est aussi pour cela qu’on est venu me chercher. Je prends énormément de plaisir à évoluer avec mes nouveaux partenaires.

Vous êtes aussi là pour apporter votre expérience du haut de vos 38 ans…

Non ! non ! surtout pas. Dans ce groupe, tout le monde a de l’expérience. J’apporte modestement ma pierre à l’édifice. Mais mes coéquipiers sont déjà très expérimentés ! Ils n’ont pas besoin de moi pour cela ! Je suis sur le terrain, j’élève peu la voix, ça suffit à mon bonheur.

Comment expliquer cette longévité dans votre carrière ? On peut encore être au top à 38 ans ?

J’essaie de garder la forme, je m’entretiens. Je m’entraîne comme avant, je ne fais pas d’excès ! C’est la base. Je me remets aussi régulièrement en question, c’est la clef de la réussite. Je gère mes efforts pendant un match. Il est évident qu’on ne joue pas pareil a 38 ans qu’à 20. Tout est affaire de dosage afin de tenir 90 minutes. Je ménage mes courses pour ne pas être HS trop tôt dans une rencontre.

Photos : Pierre Marchal

Interview : Kevin Payet
Photos : Pierre Marchal

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