Une épreuve se disputant sur route et accueillant du public est soumise à réglementation de plus en plus drastique essentiellement pour raisons de sécurité et de responsabilités. Le 54e Tour Auto – Rallye de la Réunion ne fait pas exception à la règle et s’agissant d’une épreuve automobile, les règles et usages y sont particulièrement poussés.
Afin de coller au plus près aux demandes légitimes des différentes institutions (Préfecture, Région, Département, Communes, Fédération Française du Sport Automobile etc…), l’ASA Réunion doit fournir un RTS (Règlement Technique de Sécurité) quatre mois avant l’évènement en y faisant apparaitre clairement les schémas de sécurité respectant la réglementation en vigueur et indiquant es moyens de sécurité et sécurisation tant du public que des pratiquants. Sur ce document ultra détaillé, les zones réservées à la compétition à proprement parlé y sont indiquées précisément. Par ailleurs, s’agissant d’un spectacle gratuit accessible au public, l’organisateur précise les zones autorisées au public, tous les autres lieux étant réputés interdits. Une attention particulière est apportée aux zones dangereuses (extérieurs des virages, zones en contre bas, zones de départ etc…). L’organisateur y indique la signalisation mise en place.
Or, pour fournir et établir un document aussi précis, l’ASA Réunion est à la manœuvre depuis Décembre 2022 pour le 54e Tour Auto – Ile de la Réunion qui se déroule du 28 au 30 Juillet. Il s’agit dans un premier temps de « dessiner le Tour » avec des instruments très précis relevant les coordonnées géographiques GPS de chaque tracé. Les routes utilisées en itinéraire de liaison sont également relevées. Charge ensuite à l’ASA Réunion de se rapprocher de chaque commune traversée par la course ainsi que les institutions concernées par l’utilisation des routes imputées (Conseil Général notamment pour les routes départementales).
L’objectif est de d’obtenir les avis favorables des parties prenantes avant de travailler dans le détail afin de gêner le moins possible les usagers habituels en assurant la sécurité lors de l’épreuve. Les éléments officiels (assurances, attestations, visas FFSA et Ligue) y sont ajoutés régulièrement au fur et à mesure de l’avancement du dossier.
C’est bien ce document RTS qui servira de base lors des différentes réunions entre parties prenantes et organisateur pour obtenir le sésame « avis favorable » en CDSR (réunion finale portant avis sur l’autorisation de disputer l’épreuve).
L’Autorité, membre du Comité d’Organisation (pour cette épreuve Didier Cody) porte la responsabilité de valider les dispositifs déployés par les équipes d’implantation (Mauve, Bland et Cody) et porte également la responsabilité pénale du déroulement de l’épreuve. Ce sont ensuite les FDO qui parcourent l’intégralité du parcours en veillant à la mise en œuvre du RTS puis en sollicitant des déploiements supplémentaires en fonction des conditions réelles notamment d’affluence. L’Autorité doit alors être très réactive et communiquer en permanence avec les équipes d’implantation en vue d’ajuster le dispositif aux demandes des représentants des institutions.
Afin de permettre aux pratiquants de pouvoir assouvir leur passion et aux spectateurs d’assister à l’évolution de leurs « héros » lors de la tenue du 54e Tour Auto – Ile de la Réunion, c’est un travail réglementaire ultra précis et un respect absolu des règles, réglementations et usages qui est déployé par l’ASA Réunion. Les dernières semaines sont marquées par une succession de nuits blanches et d’heures d’astreintes pour affiner les détails, apporter les modifications en fonction des demandes des parties concernées, définir les équipes, les assister dans leurs tâches en leur fournissant les moyens nécessaires et finalement permettre à chacun l’aboutissement : disputer une belle épreuve.
Notez qu’au début des vérifications administratives et technique, la veille du départ, l’organisateur a coutume de s’effacer au profit de la Direction de Course. Dès lors les clés sont données au Directeur de Course et l’évènement si patiemment et longuement construit échappe à l’ASA Réunion. Comme pour les pratiquants, la course est l’aboutissement d’un travail de plus de 8 mois de préparation.
Photos : Pierre Marchal