Fanch Landron et Sophie Bernier ont traversé l’océan Indien, de l’Australie à La Réunion à la rame, en complète autonomie et sans assistance à bord d’un monocoque de 7 mètres de long. Un exploit réalisé en 87 jours !
A leur arrivée au Port de la Pointe des Galets, on peut lire leur joie d’être enfin arrivé en terre réunionnaise. La fatigue aussi se lit sur leur visage. Durant 87 jours, Sophie et Fanch ont affronté seuls les éléments dans une traversée à la rame de l’océan Indien entre l’Australie et La Réunion.
Ce lundi matin après plus de deux mois et demi de traversée et 7 900km parcourus à la seule force des bras, Sophie Bernier et Fanch Landron ont enfin retrouvé la terre ferme. Un comité d’accueil attendait les héros du jour, la famille, les amis et tous ceux qui les ont suivis sur internet, jour par jour.
Face à la presse, les deux aventuriers, racontent : “On a eu une fin de parcours difficile, donc là, c’est un peu dur, nous n’avons dormi que quatre heures, ces trois dernières nuits, nous avons ramé le plus vite possible pour venir vous voir”.
Une traversée qui a connu quelques rebondissements avec notamment un double chavirage : « On a fait deux tours, salto arrière, avec la porte entrouverte. Sans doute notre pire souvenir ».
Une aventure faite de rencontres aussi pour avoir croisé sur leur route des espadons, des marlins, des baleines et des requins, mais aussi plus surprenant des oiseaux marins loin de la terre ferme. « Dont un qui nous a suivi et accompagné pendant trois jours… »
Seule ombre au tableau, le triste constat de la pollution marine, avec la découverte d’un continent de plastique, une des missions de ce périple pour les deux aventuriers : “On a vu des cintres, des tests de grossesse, des brosses à dents, des bâches, des tonnes de déchets en plastique flottant en surface. C’est dur de se dire que c’est nous qui sommes responsables de tout ça » confient-ils au micro de Réunion Première.
Programme pour le couple désormais sur la terre ferme : une bonne douche, une sieste et du fromage. En attendant de retracer cette aventure dans un livre.
Texte et photos Pierre Marchal