Au four et au moulin, l’inusable Stéphane André, directeur d’Ilop Sport a su donner ses lettres de noblesses à l’événement qu’il affectionne particulièrement : la Tropica’Dingue. De nombreuses heures à trouver la bonne formule, à régler les détails afin que tout se déroule en parfaite harmonie avec son staff. Entretien avec monsieur « Energizer » qui ne s’arrête jamais.

ANDRÉ Stéphane

Gadiamb : On est à la 8ème édition de la Tropica’dingue, quel est le bilan de ces deux journées ?
Stéphane André : Un bilan positif ! Les participants ont passé deux belles journées et c’est finalement ce que nous recherchons. L’ADN de cette course est unique et à l’opposé des autres formats proposés sur l’île, course sur route et trail ! Sur la Tropica’dingue, pas de classement, pas de chrono… mais de la bonne humeur et de l’entraide !

G : Nous avons eu un public féminin qui est omniprésent et en grande majorité plus de 52 %, comment expliquez-vous cet engouement de la gent féminine de plus en plus intéressée ?
SA : On est dans un format qui correspond peut-être plus à ce que recherche ce public ; des événements où la performance n’est pas le leitmotiv unique et ou le collectif est au cœur de la participation.

Gadiamb : Aussi quel est le secteur professionnel qui est dominant dans cette discipline outdoor ? Et selon vous quelle en est la raison ?
SA : On a une forte participation du secteur médical. C’est historique mais nous avons néanmoins une forte diversification et aujourd’hui nous pouvons dire que beaucoup de secteurs professionnels sont présents ; ce qui montre que l’épreuve a su évoluer et se créer une véritable identité. Elle a des marqueurs forts qui lui ont permis d’émerger et devenir un RDV attendu.

Gadiamb : 900 participants en 2014, plus de 4000 en 2016. Après deux interruptions qui étaient dues à la crise sanitaire 2020-2021, la Tropica’dingue semble retrouver ses fastes des années antérieures , sommes-nous dans une courbe ascendante ?
SA : Nous ne cherchons pas le toujours plus… Le chiffre actuel nous semble parfait pour accueillir dans de bonnes conditions les participants.

Gadiamb : Plus de vingt obstacles, avec certaines nouveautés. Y aura-t-il des améliorations sur les obstacles, voire des suppressions sur ceux qui ont posés quelques problèmes d’embouteillages ? Avez-vous identifié les points faibles ?
SA : Nous avions une grosse nouveauté avec le stadium et un enchaînement de 3 obstacles spectaculaires. Nous essayons chaque année d’apporter une touche nouvelle. Les embouteillages ne sont pas un souci. Je dirai même qu’elles font partie de la course. On n’est pas dans une recherche de vitesse et ces embouteillages sont aussi des moments de concentration et d’ambiance. Je pense à l’échelle humaine où tous les participants s’encouragent ! C’est aussi cela l’esprit Tropica.

Gadiamb : A quand le retour de la Tropica’kids et à quel endroit ?
SA : C’est en projet mais rien n’est finalisé.

Gadiamb : Remontons dans le temps. Comment vous est venu l’idée de créer cette course ? Vous êtes-vous inspiré de l’étranger pour créer cet évènement ?
SA : On s’inspire souvent dans la vie ! Cette mode a été lancée aux USA. Nous avons repris le concept avec une dose de folie propre à la course, le tout agrémenté d’un nom « porteur ». On souhaitait proposer autre chose qu’un nième trail… L’alchimie a fonctionné, au-delà de nos espérances.

Gadiamb : « Selon vous, quels sont les ingrédients permettant la réussite de la Tropica’dingue…l es gens selon vous préfèrent la boue ? la mousse ? où la difficulté des obstacles ? »
SA : Ils aiment l’esprit de la course. On aime parfois ce qui est différent et unique. C’est le cas de cette course ! Les obstacles, difficile de répondre même si la glissade et les ponts flottants sont souvent plébiscités

Gadiamb : Vous avez eu un partenariat avec l’armée de terre ? Est-ce un signe avant-coureur où vous allez durcir de plus en plus la course ? Un parcours chronométré qui sera réservé à une élite ?
SA : Non, ce n’est pas notre volonté et je crois que cela irait à l’encontre de l’esprit même de la course.

Gadiamb : « Quel est le point d’organisation le plus important ou le plus difficile auquel vous avez dû faire face ? »
SA : La logistique est énorme sur cette course et concentre tous nos efforts. Mais nous pouvons compter sur une équipe solide, rodé après 8 éditions réunionnaises et 3 Mauriciennes. Nous avons franchi la barre des 30 000 participants depuis le début de cette aventure ! On peut vraiment dire que c’est dingue.

ITW Gil. Victoire
Photo Pierre Marchal

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