Il n’a pas encore la notoriété d’un footballeur ou d’un influenceur vendant du thé détox, mais Paul Manesse a quelque chose de bien plus spectaculaire à offrir : du FMX pur jus, des tricks à la limite, et un sens du spectacle à faire passer un feu d’artifice pour une veillée mortuaire. Ce samedi 17 mai, le natif de Salon-de-Provence fera crépiter les rétines réunionnaises au Festival Motorshow au Stade de l’Est à Saint-Denis, pour sa toute première venue dans l’île, armé de sa nouvelle monture de guerre : une 450cc. Plus de poids, plus de puissance, et surtout, plus de sueur.

Paul Manesse, c’est le gars qui a touché sa première poignée de gaz à 5 ans, pendant que d’autres apprenaient à colorier sans dépasser. Depuis 2012, il a troqué les départs arrêtés contre les rampes de lancement pour rejoindre le monde pas très net du Freestyle Motocross. Depuis, il s’envoie en l’air. Littéralement. Paul s’est taillé une place de choix dans les shows FMX, notamment au sein de la team NLF, et souvent en tandem avec un autre échappé des circuits, Brice Izzo.

« Je partage la même passion que Brice », confie Paul, comme si sauter à 15 mètres de haut avec une moto entre les jambes était une activité aussi banale qu’un jogging du dimanche. Jusqu’à présent, il évoluait sur une 250, cette moto presque légère qui permet d’envoyer du lourd sans se faire catapulter dans la stratosphère. Mais à La Réunion, pour la première fois, il passera sur 450cc. Un changement d’envergure qu’il prend avec autant de sérieux qu’un chirurgien cardiaque. Heureusement, Paul est ce qu’on appelle un pro. Hygiène de vie de moine Shaolin : sommeil réglé au millimètre, alimentation calibrée, muscu au quotidien. Pas de kebab à minuit ni de tournée des bars – sauf s’ils sont installés sous une rampe de FMX. Ce gars- là s’entraîne pour claquer un double backflip, une figure encore réservée à une poignée d’illuminés du circuit mondial.

Sur la piste, Paul balance des figures que même les lois de Newton hésitent à valider : “Superman Seat Grab One Hand”, où il s’envole en tenant sa selle d’une main pendant que ses jambes partent visiter l’horizon, ou encore “Backflip Cliker”, qui consiste à faire un salto arrière tout en claquant les talons comme une danseuse de flamenco sous amphétamines. C’est de la poésie mécanique, version TNT.

Samedi, il enchaînera ses tricks en altitude, sous les yeux d’un public réunionnais qui n’a probablement jamais vu une 450 faire le grand saut à Saint-Denis. Entre deux loopings motorisés, Paul devrait redessiner le toit du Stade Jean Ivoula, et sans doute affoler quelques smartphones.

Photos Onix Vision

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