Mireille et moi avons toujours été enclins à faire des courses en faveur d’une cause humaniste. Courir pour maintenir sa propre santé, son équilibre, invite à partager cet élan avec les autres, et particulièrement ceux qui se retrouvent dans des situations vulnérables et/ou carencées.
Madagascar a payé un lourd tribut en ce début d’année avec les cyclones qui nous ont frôlés. Plus que jamais, la vie y a été soumise a rude épreuve. L’association Aïna vient en aide aux enfants de Madagascar pour leur permettre un avenir en les accueillant, en les scolarisant, et en formant les jeunes mamans.
Nous avons souhaité apporter notre soutien à Aïna en lui dédiant notre Diagonale 2022. Mireille a été Finisher des 3 dernières Diagonales ; quant à moi, je me lance dans la 27ème sans abandon. C’est donc avec expérience et détermination que nous porterons le flambeau d’Aïna de Saint-Pierre à La Redoute, tournés vers Madagascar où nous sommes tous deux allés à des périodes différentes dans le passé.
Mireille conseillère pédagogique des enseignants du 1er degré et moi professeur du secondaire, nous pourrons utilement inscrire cette diagonale des fous dans de sages prolongements au sein d’une plus grande course encore à mener pour qu’un maximum d’enfants malgaches, difficilement engagés dans la vie, puissent accéder à une scolarisation et finalement franchir la ligne d’arrivée sur un avenir meilleur.
Outre le renforcement de cette démarche solidaire envers les enfants de la grande île sœur, des liens sportifs forts préexistent. Nous avons de nombreux amis coureurs qui en sont originaires et y ont leur famille. Certains auront une implication solidaire envers nous en tant que généreux bénévoles, telle Manuela Rajaona Lalanirina. Engagée en Diagonale, Mahefanirina Brassamin nous émerveillera une fois de plus par ses force et courage enjoués ; et je ne manquerai pas de penser à ce complice des sentiers disparu, Louis Ulentin dit Loulou, mon mentor en ultra qui m’a initié aussi aux sublimes profondeurs du monde malgache.
Tous déjà solidaires sur la Diagonale dans une fraternité partagée avec les îles Mascareignes, Aïna nous permettra d’en prolonger le trait jusque celle dont nous sommes tous un peu le nom : Madagascar.
Texte Daniel Guyot
Photo Pierre Marchal
