Élue au comité directeur de la Fédération le 19 décembre, Nadia Ghali a notamment commencé à travailler au sein de la commission féminisation. A l’occasion de la journée internationale du sport féminin, la vice-présidente de la FFSurf nous dresse les grandes lignes du plan de féminisation de la FFSurf pour la mandature qui s’ouvre.

Le Ministère des Sports dispose d’une feuille de route qui vise à accélérer la politique d’égal accès des femmes et des hommes à la pratique sportive et aux responsabilités. « Le plan fédéral doit en reprendre les grands axes mais, surtout, trouver les moyens de sa réussite par une dynamique générale et une déclinaison territoriale de ce plan à l‘aide de référents aux niveaux des ligues et comités », explique Nadia Ghali. L’impulsion a, enfin, été donnée par la composition du nouveau comité directeur de la Fédération avec six femmes élues, et des postes à responsabilité au sein du bureau directeur, comme la vice-présidente Ghali, et aussi Ludivine Banti, nommée secrétaire générale.

Dresser un état des lieux

Dans le détail, la mission première de la commission féminisation va être « de dresser un état des lieux ». Nadia Ghali et Aurélie Kieffer, également élue au comité directeur, vont effectuer « un travail d’identification, de repérage de femmes qui souhaitent s’engager dans ce développement. Notre crédo est de leur dire qu’il faut oser s’engager ! »
Et la vice-présidente d’ajouter : « Nous pourrons ainsi organiser la montée en compétence, former des juges, des encadrantes pour une complémentarité des approches des genres sur le terrain. »
La commission va aussi réfléchir à « des dispositifs fédéraux pérennes, des projets innovants et des actions transversales, pour faciliter l’accès à la pratique. Et pas, uniquement, une journée de compétition 100% filles ponctuelle. » Pour Nadia Ghali, l’idée est de « faciliter l’accès à la pratique au quotidien. On peut imaginer, par exemple, proposer des services pour des mamans avec des horaires décalés, un budget limité pour la garde d’enfant, la reprise après accouchement, des tarifs dégressifs pour la famille, … » Charge à la Fédération d’identifier et de repérer les actrices du développement, de créer une dynamique de réseau, une déclinaison territoriale jusqu’au projet au sein des clubs.

L’exemple de Justine Dupont

Cela passe aussi par la valorisation et la promotion de toutes les pratiques, compétition et pratiques alternatives. « Nous allons devoir former des encadrantes, des juges, explique la vice-présidente, qui ajoute l’impératif « d’intégrer un module de sensibilisation sur les violences et discriminations à l’égard des femmes dans le programme des cadres sportifs. Nous devons veiller et lutter contre les stéréotypes et la communication stéréotypée, les discriminations et violences dans le sport liées au genre. »

Sans oublier l’obligation de communiquer et de médiatiser les pratiques féminines, les sportives de haut niveau, parler des réussites et des projets féminins. La vice-présidente de conclure en rebondissant sur l’actualité surf : « On peut saluer notamment la performance de Justine Dupont. Outre son palmarès et sa saison hivernale, elle a marqué l’histoire du surf féminin et du surf tout court ce samedi à Pea’hi (Hawaii). Elle avait pour objectif de prendre un tube, elle l’a fait avec un engagement hors normes ! Elle sera commentatrice officielle pour les épreuves de surf aux Jeux Olympiques de cet été à Tokyo. C’est un exemple d’engagement, de professionnalisme, d’humilité et de réussite. »

Photo : workd surf league/Keoki

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