Déjà qualifiée pour les Jeux olympiques, Johanne Defay aborde les Mondiaux du Salvador avec l’envie de retrouver du temps de compétition et de performer pour le collectif.
Après deux compétitions de reprise en Australie, tu tiens ta première perf de la saison sur le CT avec ce quart de finale au Surf Ranch le week-end dernier…
Oui et je suis très contente. C’est effectivement ma première perf de la saison. Qui vient après ma blessure. La piscine est une vague particulière, je n’ai pas beaucoup d’entraînement là-bas et la compétition y est particulière car il faut être immédiatement prêt et savoir gérer la pression. Mon point fort est que je suis rassurée de savoir quelle vague je vais avoir puisque c’est toujours la même. Je suis surtout contente d’avoir pris de gros scores. En Australie, je tournais autour des 5 pts et quelques. Au Ranch, j’ai pris des 7 et presque un 8 pts. L’objectif qui était de retrouver de la performance et mon niveau est rempli.
Tu vas enchaîner 3 compétitions en 20 jours entre le Ranch, les World Surfing Games et le CT au Salvador. Comment appréhendes-tu cette série alors que tu as été hors-jeu pendant 4 mois en début de saison ?
C’est vrai que c’est un gros bloc de compétitions, c’est très dense. Et après les ISA et le CT du Salvador, il y aura tout de suite Rio au Brésil. Mais je suis fraîche. Je suis restée longtemps chez moi. J’ai de quoi tenir ce bloc. Je suis même très contente d’enchaîner et de retrouver le rythme de la compétition. Je me suis rendu compte, quand j’étais blessée, à quelle point la compétition me manquait tant elle faisait partie de moi. Je suis heureuse de retrouver ce rythme.
Quel va être ton objectif sur ces Mondiaux alors que tu as déjà ta place pour les Jeux Olympiques ?
Mon objectif au Salvador est de retrouver le rythme de la compétition, faire des séries, retrouver de la technique et de la tactique. J’en ai besoin. Je l’aborde donc comme une étape importante de ma saison. Je sais qu’il y a potentiellement beaucoup de séries à passer sur les Mondiaux ISA. Je suis motivée. Et je suis aussi là pour l’équipe de France et pour soutenir les autres qui, eux, vont aller chercher une place.
Quel souvenir en particulier gardes-tu de tes années en équipe de France ?
Mon meilleur souvenir en Bleus… Ce doit être les Mondiaux juniors en Equateur (2009), avec Cannelle Bulard, ma copine et rivale de tout temps. On avait passé un super moment dans une chambre minuscule. On avait 15 ans, on était indépendantes. Les choses devenaient sérieuses pour nous mais en même temps il y avait de l’insouciance et l’envie de profiter à fond.
TEXTE ET PHOTO FFS