Le Réunionnais Jérémy Florès ne participera pas aux JO de 2024 à Tahiti sur le spot de Teahupoo. Après sa défaite à Tokyo où il s’est fait sortir dès les huitièmes de finale, le numéro un français de surf a décidé de se recentrer sur sa famille.

Le surfeur Jérémy Florès a décidé d’arrêter sa carrière professionnelle après le Tahiti Pro (24 août – 3 septembre). Un choix assumé et dicté par son envie de profiter pleinement de sa famille qui va s’agrandir d’ici la fin de l’année.

Je ne prends pas ma retraite, je passe à autres choses, un nouveau chapitre. J’ai dédié toute ma vie à ma carrière de compétiteur, Des hauts et des bas mais toujours à fond. Des moments inoubliables. J’ai essayé de rester vrai, le plus possible toutes ces années, des fois un peu trop même cela a pu me jouer des tours mais ça valait toujours le coup. Si quelqu’un m’avait dit, quand j’étais gamin, la vie que j’aurais, les succès, j’y aurais sûrement pas cru. Grâce au surf pro je peux mener une vie plus simple et assurer pour ma famille.
Le sport de haut niveau c’est du sérieux, Il y a tellement de choses qui se passent derrière les rideaux. C’est intense, ça demande énormément d’énergies et un mode de vie très stricte. Depuis que je suis devenu Papa mes priorités ont complètement changé, je veux être à 100% présent pour ma famille. Ces dernières années je n’ai pas mis suffisamment d’efforts dans ma préparation. Je n’avais plus cette hargne que j’ai pu avoir avant et ça ne pardonne pas contre cette nouvelle génération de surfeurs extrêmement bien préparés à tous les niveaux. J’aurais cet esprit de compétition en moi toute ma vie donc j’avoue que même si je le montrais moins, ça me fait toujours autant chier de perdre.
Bref, je voudrais remercier toutes les personnes qui ont cru en moi toutes ces années et même celles qui n’y ont pas cru parce que c’est ça qui m’a fait devenir qui je suis.
J’ai plein de projets en tête, des surfs trip à rattraper entre potes et toujours en essayant de faire passer un message positif où que j’aille. J’ai hâte de vous faire partager tout ça.
Merci à tous mes amis avec qui j’ai passé du temps sur le tour durant ces 15 années. C’était dingue !
Je remercie Quiksilver de m’avoir donné la chance de pouvoir aller chercher mon rêve quand j’étais tout jeune il y a 24 ans. C’était un sacré pari.
Et bien sure merci à ma famille de m’avoir supporté toutes ces années. Merci d’avoir été aussi patient avec moi. Sans vous je ne serais pas le même. Je vous aime

Jérémy Florès en quelques dates
● 27 avril 1988 : naissance à l’île de La Réunion
● Novembre 1988 : première vague à 6 mois sur un bodyboard dans les bras de son père
● Mai 1991 : première vague debout sur une planche de surf en mousse avec des brassards
● Novembre 1993 : premières compétitions à La Réunion et premiers championnats de France (Guadeloupe) à l’âge de 5 ans
● Juin 1995 : quitte La Réunion pour s’installer en famille à Madagascar
● Juillet 1998 : vainqueur du GrommetsTrophy à Hossegor
● Décembre 1999 : la famille Florès s’installe à Newport (Australie)
● Septembre 2000 : première sélection en équipe de France, champion d’Europe minimes à Jersey
● 23 août 2002 : 6e place aux Mondiaux ISA juniors à Durban
● Septembre 2005 : wildcard du Quiksilver Pro (CT), il élimine Mick Fanning au Rd2 avant de perdre contre Kelly Slater au Rd3 après une série mémorable
● Août 2006 : il se hisse au 1er rang du classement WQS et devient à 18 ans le plus jeune surfeur de l’histoire à se qualifier pour le WCT
● 28 octobre 2006 : il fait la Une de L’Équipe Magazine avec Kelly Slater
● Décembre 2007 : il termine à 8e place mondiale à l’issue de sa première saison sur le tour WCT et reçoit le trophée du Rookie of the Year (meilleur espoir de l’année)
● 2 novembre 2008 : il participe à sa première finale sur le WCT, à Santa Catarina (Brésil). Après avoir battu son compatriote Miky Picon en demi-finales, il s’incline devant l’Australien Bede Durbidge
● 11 mars 2009 : touché par les graves incendies qui ravagent le sud-est de l’Australie, il fait don à une association d’aide aux victimes de son prize money gagné sur le Quiksilver Pro Gold Coast (9e place)
● 9 août 2009 : il devient champion du monde à 21 ans en remportant la finale des ISA World SurfingGames, à PlayaHermosa (Costa Rica), il monte sur la deuxième marche du podium des nations avec l’équipe de France
● 16 décembre 2010 : il remporte sa première compétition WCT en s’adjugeant la plus belle étape : le Billabong Pipe Masters à Hawaii. Sur le chemin du succès, le Français bat Owen Wright, Kelly Slater et KierenPerrow
● 28 août 2011 : il devient le 3e surfeur de l’histoire à obtenir le score parfait de 20/20 en réalisant cette performance à Teahupo’o où il élimine dans des conditions parfaites Michel Bourez au Round 5. Son engagement lui vaut de recevoir le Andy Irons Trophy des mains de Bruce, le jeune frère du légendaire surfeur hawaïen disparu
● Novembre 2012 : il reçoit une invitation pour le Eddie Aikau, la plus célèbre compétition de grosses vagues au monde qui se tient à WaimeaBay (Hawaii)
● 26 octobre 2013 : il est champion d’Europe ASP pour la première et unique fois de sa carrière
● 8 novembre 2013 : solidarité oblige, le n.1 français décide de soutenir financièrement sa jeune compatriote Johanne Defay qualifiée surprise sur le CT. Il réitèrera la démarche deux ans plus tard en participant aux frais d’Amaury Lavernhe, champion du monde de bodyboard
● Juillet 2014 : il est suspendu 40 jours suite à une altercation avec le jury à Jeffrey’sBay (Afrique du Sud) et rate le Billabong Pro Tahiti, son épreuve favorite
● 5 décembre 2014 : il vit sa pire saison sur le CT qu’il boucle à la 33e place. Mais se maintient grâce à ses performances sur le circuit QS : un quart de finale à Cascais en octobre, et surtout une 3e place sur le ReefHawaiian Pro à Haleïwa (Hawaii), lui permettent de terminer la saison au 11e rang des Qualifying Séries
● 17 juin 2015 : il se blesse très sérieusement à la tête lors d’un surf trip à Lombok (Indonésie) : double fracture de la pommette et 35 points de suture au visage
● 25 août 2015 : 50 jours après sa grave blessure au visage, il remporte le Billabong Pro Tahiti à Teahupo’o, avec un casque pour protéger son crâne. Suspendu par la WSL la saison précédente, il réussit un incroyable come-back sur le spot polynésien qu’il affectionne tant
● 27 mai 2017 : il est le capitaine de l’équipe de France championne du monde des nations ISA à Biarritz
● 18 décembre : il remporte le Billabong Pipe Masters pour la seconde fois de sa carrière et entre davantage encore dans la légende de la plus prestigieuse des compétitions professionnelles. Après avoir battu Gabriel Medina à deux reprises, il s’offre une finale incroyable en délogeant John John Florence à 15 secondes du buzzer !
● 6 avril 2018 : il quitte Bell’sbeach et la 2e étape du CT pour assister in extremis à Tahiti à la naissance de Hinahei, son premier enfant que lui donne sa compagne Hinarani de Longeaux.
● 11 octobre 2019 : il entre encore plus dans l’histoire en devenant le premier surfeur français à gagner le Quiksilver Pro France à Hossegor. Il s’agit de son quatrième succès sur le tour mondial. « Le plus beau de tous » selon lui
● 6 juin 2021 : capitaine de l’équipe de France aux Mondiaux ISA au Salvador, il prend la 3e place en individuel et remporte avec ses coéquipiers le titre de champion du monde par équipes
● 25 juillet 2021 : il participe aux premiers Jeux Olympiques de l’histoire du surf. A Tokyo-2020, il prend la 9e place de la compétition
● 9 août 2021 : il annonce la fin de sa carrière à l’issue de sa 15e saison sur le CT

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