Florent Bouguin est originaire de la Réunion, à Sainte-Marie. Installé au Québec depuis dix ans, cet ingénieur marié et père de deux enfants avait déjà couru le Grand-Raid. Cette année, il visait le top 20. Il a dû abandonner à Mafate après 88 km de course. Il s’en explique :

« J’arrive à mi-parcours, au Sentier Scout. Je rends mon dossard. Je suis déçu. L’objectif visé est loin, très loin, très très loin. Je ne sortirai pas de Mafate.
En prenant du recul, cet échec était prévisible. Je le partage afin que d’autres apprennent de mes erreurs.
Un an avant la Diagonale des Fous, j’accumule les ultras; 5 en 7 mois dont deux 100 miles. Je ne prends pas le temps de récupérer entre chacun d’eux. Je n’écoute pas les signaux de fatigue de mon corps. Un premier ménisque me lâche en mars. Après un repos forcé, je reprends mais j’ai perdu mon agilité. Je chute lourdement et je me déchire un second ménisque (à l’autre genou celui-là) en juin. Deux mois avant la course, j’essaie de rattraper ma dette de volume et de dénivelé. Je ne retrouve plus mes sensations, les genoux ne se plient plus, les chevilles sont lourdes. J’essaie de me dire que je suis prêt. Je me fixe un objectif ambitieux moins de 30h.
La Diagonale me le rappelle, je me suis menti. Je n’ai ni le physique ni le mental pour voir le stade de la Redoute. J’abandonne après 88km de course.
Merci à chacun d’entre vous pour votre soutien. Continuez, nous en avons tous besoin ».

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Installé à la Réunion depuis 28 ans. Après avoir exercé onze ans comme journaliste au Quotidien de la Réunion, puis fondateur d’une agence photographique MozaikImages regroupant 95 auteurs dans l’océan Indien mais aussi au Japon et en Australie, Pierre Marchal a opté en 2005 pour une activité free lance lui permettant de se consacrer à son sujet de prédilection : l’être humain.

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