A presque 40 ans, le rugueux défenseur de la Tamponnaise va raccrocher les crampons au terme de cette saison. Arrivé au club en 2008, Hamed Sakho part avec le sentiment du devoir accompli : stabiliser l’équipe première en Régionale 1. A l’occasion de son 300ième match au plus haut niveau ce dimanche face à Saint-Pierre, nous l’avons rencontré. Entretien avec un joueur aussi humain que talentueux.

Gadiamb : Hamed, quel parcours ! Vous saviez qu’il s’agissait de votre 300ieme match en R1 ? Ou ce sont d’autres personnes qui vous l’ont appris ?
On me l’a rappelé ! Mais vous savez les chiffres, on en fait vite abstraction lorsqu’on rentre dans le match. Mais c’est vrai qu’on m’en a parlé plusieurs fois cette semaine. C’est une grande fierté.

La Tamponnaise sera, quoi qu’il arrive le dernier club de votre riche carrière ?
Oui, ce sera le dernier. En tout cas au niveau R1. Je sais que je suis à la fin de ma carrière et que je joue mes derniers matchs. Aujourd’hui ce n’est pas encore totalement défini mais je pense que je raccrocherai les crampons à l’issue de cette saison.
Il y a un petit pincement au cœur c’est sûr ! Mais je pense que j’ai donné ce que je devais donner : On est parti dans un projet qui était de remonter en Régionale 1 et d’installer durablement le club a ce niveau. Je pense que la mission a été remplie. Ce qui me fait plaisir, c’est quand je vois nos jeunes joueurs pleins de qualité qui rivalisent avec les meilleurs.

Vous resterez dans le staff une fois votre carrière terminée ?
Honnêtement je ne le sais pas encore. Dans le football tout peut arriver. Cela ne dépend pas que de moi mais il est évident que je me sens Tamponnais et que je suis bien ici. Mais encore une fois, je ne suis pas seul décideur.

Au crépuscule de votre carrière, vous faites le bilan évidemment…Avez-vous des regrets ?
Bien sûr ! On se dit toujours qu’on aurait pu faire mieux. Mais en même temps, on se dit aussi que ce n’était pas si évident que cela d’être régulier.
Le foot m’a également apporté énormément, je me suis fait beaucoup d’amis et j’ai vécu des moments inoubliables.
En somme, il y a plus de bonheur que de regrets.

A presque 40 ans, on vous voit rivaliser avec des jeunes de 20 ou 25 ans. Quel est le secret de votre longévité ? L’hygiène de vie ?
Exactement ! Vous savez, il n’y a pas de secret…Le football ce sont des sacrifices et du boulot, sinon on n’arrive à rien. Le football te rend ce que tu lui donnes.
J’en profite pour remercier ma femme et mes enfants parce qu’ils supportent cela depuis longtemps : il arrive bien souvent que je n’aille pas au repas de famille le week-end, je reste à la maison car le lendemain j’ai match. Mes proches sont très importants pour moi, sans eux tout cela n’aurait pas été possible.

Texte : Kevin PAYET
Photo : Pierre MARCHAL

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