L’équipe de France a terminé à la deuxième place des World Surfing Games, la nuit dernière à Surf City, au Salvador. Mais, surtout, elle est parvenue à remplir ses deux objectifs majeurs : à savoir obtenir les deux tickets pour les Jeux de Paris-2024 dévolus aux meilleurs surfeurs européens par genre. Après Vahiné Fierro mardi, c’est Kauli Vaast qui a ainsi décroché la lune hier.
Les Bleus finissent à la deuxième place du classement général à 23 points seulement du Pérou (3253 pts à 3230 pts), grâce aux excellents résultats de Johanne Defay, médaille de bronze ; Vahiné Fierro, quatrième, et Kauli Vaast, cinquième.

L’équipe de France était venue au Salvador pour qualifier deux surfeurs pour les Jeux et pour rester sur le podium des nations. Mission(s) remplie(s) puisque les deux Tahitiens des Bleus, finaliste (Vaast) et demi-finaliste (Fierro) du Tahiti Pro de l’an dernier, ont leur sésame ; et que les Bleus restent dans le trio de tête des ISA World Surfing Games pour la troisième année consécutive, après la victoire en 2021, et la 3e place l’an dernier).
Le staff de l’équipe de France a, en tout cas, pris 10 ans en 25 minutes hier matin à Surf City. Dans une série étouffante, Kauli Vaast est allé au bout de lui-même pour finir d’un rien (0,79 pt) devant l’Espagnol Gonzalo Guttierez et ainsi arracher sa place pour les Jeux Olympiques qui se disputeront dans un peu plus d’un an chez lui à Tahiti. Le suspense aura duré jusque dans les dernières secondes puisque le jeune français ne parvenait pas (plus) à sortir les vagues qui lui avait permis jusque-là de scorer les meilleures notes de la compétition. Dans une houle s’amortissant mais avec encore de bons paquets à plus de deux mètres, Vaast n’a pu s’exprimer dans cette finale de repêchages, au contraire du Mexicain Alan Cleland, en route vers le titre mondial, et du Chilien Miguel Tudela. Mais l’essentiel était de rester devant Guttierez. Chose faite quand l’Espagnol tombait sur sa dernière tentative et qu’une grosse série de vagues balayait tout le spot de la Bocaña. Le clan français pouvait alors exulter et se précipiter dans les bras du jeune prodige de Teahupo’o. Lequel fondait alors en larmes dans les bras de Jérémy Florès, le consultant de luxe de l’équipe de France, venu en renfort du staff technique, puis dans ceux de tous ses coéquipiers, avant de crier fort sa joie immense. A seulement 21 ans, il prend la 5e place de ces Mondiaux qui resteront sans doute comme les plus relevés de l’histoire.

Johanne Defay qualifiée

Vingt-quatre heures après avoir validé sa qualification olympique, Vahiné Fierro repartait au charbon dans la finale du tableau principal en compagnie de Johanne Defay. Fort logiquement, celle-ci et la Brésilienne Tatiana Weston-Webb filaient en grande finale. Defay semblait alors en mission pour aller chercher ce titre mondial ISA qui manque à son immense palmarès et qui lui échappe de peu depuis ses années juniors, puis Open. Totalement focus, elle paraissait sûr de sa force, d’autant que les gauches (re)faisaient leur apparition avec la marée montante.
Versée en repêchages, Fierro, totalement relâchée par sa qualification olympique, sortait le grand jeu. Elle se débarrassait ainsi des deux Australiennes ex-pensionnaires du CT Sally Fitzgibbons et Sophie McCulloch pour “remonter” en grande finale. Émoussées par ses efforts, la jeune tahitienne n’avait plus d’essence dans le moteur pour rivaliser durant la toute dernière série des Mondiaux. Et alors qu’on l’imaginait se battre avec Weston-Webb pour le titre, Defay accusait un sérieux coup de chaud avant de casser sa planche. Le tournant d’une finale à sens unique pour la Brésilienne qui remportait la victoire devant la jeune canadienne Erin Brooks. Johanne Defay complétait le podium de ces championnats du monde en terminant devant Vahiné Fierro. Un très beau tir groupé qui permet à la France d’être vice-championne du monde ISA et de conserver son rang de nation majeure du surf mondiale.
Avec trois qualifiés pour les Jeux Olympiques sur un quota de quatre, la France est dans les temps de passage. Il reste désormais une dernière opportunité pour aller chercher la seconde place masculine et être au complet fin juillet 2024. Ce sera en février-mars prochain sur les World Surfing Games 2024 qui se tiendront à Porto Rico. Il faudra pour cela finir dans le Top 5 éligible de la compétition, soit sur le classement hors surfeurs déjà qualifiés ou ne pouvant pas l’être. Rappelons, enfin, que ces Mondiaux 2024 offriront deux derniers tickets non nominatifs pour les meilleures nations chez les messieurs et chez les dames.

Texte et photo FFS

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