La carrière de Tom Soullière a démarré dès l’enfance sur les tatamis en karaté kyokushinkai. Une discipline qu’il a pratiquée pendant près de 10 ans à travers le monde. Aujourd’hui, étudiant, le Dionysien s’est fixé de nouveaux objectifs et a décidé de se consacrer à temps plein à la boxe pied-poing. Son objectif : devenir boxeur professionnel.

Tom Soullière a toujours pratiqué une discipline sportive. Dès son plus jeune âge. Du tennis à la natation en passant par le football et le rugby, le jeune espoir de la boxe pied poing a eu un coup de cœur pour les sports de combats. Il a d’abord commencé par le karaté Shotokan, pour ensuite se diriger vers la boxe anglaise. C’est à l’âge de 10 ans, que Tom ressent un manque, et l’idée d’ajouter les pieds à sa discipline lui plaisait bien. A 11 ans, il décide de se mettre au karaté Kyokushinkai. Après de nombreuses médailles dans les autres disciplines, sa première participation à 12 ans au championnat de la Réunion sera couronnée de succès avec un titre et une médaille d’or. Remporté par son premier KO.
C’est le début d’une carrière jalonnée de succès, de travail, de rigueur et de sacrifices. Il parcourt le monde, remporte des opens internationaux, finit 3 fois champion de France pour finalement intégrer l’équipe de France. Il va défendre les couleurs de son drapeau dans un « one fight » en Serbie. A 18 ans, le jeune karatéka participe aux championnats d’Europe en Bulgarie où il va terrasser ses adversaires et finir vice-champion d’Europe sur 72 combattants venus de tous horizons. La consécration pour le jeune réunionnais.
Mais Tom a déjà d’autres objectifs. C’est le ring qui le tente. « Le Kyokushinkai était toute ma vie, mais c’est vrai que depuis quelques années, l’idée de monter sur un ring commençait à m’attirer. Cela me trottait dans la tête. Cela devenait une véritable obsession ». Il se met à la boxe anglaise et s’oriente vers le kick-boxing ce qui lui permet de conjuguer les pieds et les poings. Nicol Quentin et Christophe Gali sont ses entraineurs. Premier combat au Port sur le MTGP Réunion en classe B dans la discipline du K1. Une victoire de plus pour le jeune champion qui enchaînera les succès sur le ring en classe B sur des galas de boxe sur son île natale. Des résultats qui vont intéresser le promoteur Nourdine du Gym Mahmoudi. Avec à la clé une surprise de taille : « Je me souviendrai toujours de ce jour, quand mon entraineur m’a appelé pour me proposer un combat en classe A au Bataclan à Paris ». En effet, c’était le moment opportun de marquer les esprits et de montrer ce qu’il avait dans le ventre. Tom Soullière va alors saisir sa chance et remporter ce combat par abandon de l’adversaire en même pas un round. « Avec mes entraîneurs on s’était préparés pour ce combat, ce n’était pas un jeu, c’était le moment de construire le début de ma carrière et de m’ouvrir les portes vers le monde professionnel ».
Une victoire qui lui ouvre d’autres horizons : il est rappelé pour combattre sur le MTGP Paris, le 22 mars 2020, (combat reporté à cause de la crise sanitaire du Covid 19).
Entre temps, le jeune espoir, va remporter un combat, et pas n’importe lequel, « j’ai remporté ma première ceinture, celle de la nuit des champions » et espère que cette ceinture sera la première d’une longue série.
Tom Soullière a pour objectif de mener une carrière de boxeur professionnel. C’est son but.
Aujourd’hui, licencié en STAPS, il peut se concentrer sur son objectif et envisager l’avenir de manière sereine, en ayant conscience des risques que cela comporte. « Il est vrai que la boxe est un sport à risques, que je peux me blesser gravement. C’est pour cela que j’ai une solution de rechange, un plan B, car je sais bien que ma carrière peut s’arrêter du jour au lendemain ».
Suivi et conseillé par son père qui le guide et l’aide dans ses choix, Tom garde la tête froide : « J’ai tout ce qu’il faut pour réussir. Aujourd’hui tout dépend de moi ! C’est à moi de prouver que j’en suis capable et je veux me donner les moyens d’y arriver… Cela fait partie de mon combat personnel, je me bats pour tous ceux, amis et parents qui sont à mes côtés depuis que j’ai commencé le sport en compétition » conclue Tom, les yeux tournés vers l’avenir.

Texte : Lou Vandevoorde
Photos : Pierre Marchal

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