À 44 ans, Sabrina Richard marquera l’histoire du sport pour avoir été la première femme haltérophile française à participer aux Jeux Olympiques en 2000 à Sydney. Retour sur une carrière hors du commun pour cette originaire du quartier de l’Etang Saint-Paul.

Du haut de ses 1,54m, Sabrina Richard a l’esprit de compétition chevillé au corps. Malgré la fin de sa carrière en 2004, cette mère de trois enfants âgés de 13, 5 et 2 ans, confie ressentir le manque de challenges, de défis et « de l’adrénaline qui accompagnent les compétitions ».

Et les compétitions, l’haltérophile en a connues ! Dès l’âge de 11 ans, elle débute les entraînements sous l’oeil avisé de son père, Jean-Luc Richard, compétiteur de niveau régional pratiquant le culturisme puis l’haltérophilie. Ses frères et sœurs lui emboitent le pas.

Pensionnaire de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), elle est licenciée à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie. Alors âgée de 17 ans, la compétitrice multiplie les performances dans la catégorie des moins de 46 kg. Elle se classe notamment 3ème des Championnats du monde Juniors en 1995 et 10ème en 1998 au Mondial Seniors. Au niveau européen, elle atteint la 6ème place en 1999, puis la 4ème à Sofia en Bulgarie. En s’élevant au 4ème rang, elle décroche l’unique billet olympique attribué à la France chez les dames, dans une compétions qui fait son apparition aux JO. Nous sommes en 2000, à Sydney. La Réunionnaise se classe 8ème dans la catégorie des moins de 48 kg aux Jeux Olympique d’été.

Longuement détentrice de son propre record

Championne de France à de multiples reprises : en 1997 dans la catégorie des moins de 46kg puis dans la catégorie des moins de 48 kg en 1998, 2 000, 2 003, 2 004, 2 005, 2 006 et 2 007.

Jusqu’à récemment, elle est détentrice de son propre record de France dans sa catégorie, « 73 kg à l’arraché et 92 kg à l’épaulé-jeté, soit 165 kg », précise la multiple médaillée d’or, fière de s’être dépassée. Ce record a été battu par Mélanie Noël-Bardis qui a soulevé 80 kg à l’arraché (un mouvement qui consiste à enlever la barre devant soi sans pause pour la monter au-dessus des épaules) en août 2008, lorsqu’elle participe aux Jeux Olympiques de Pékin. « J’avais déjà terminé ma carrière sportive lorsqu’elle a battu mon record, je suis fière d’elle », déclare fair-play Sabrina Richard.

Nostalgique du passé, la Saint-Pauloise s’est toujours entraînée dans la salle de musculation du gymnase du Centre lorsqu’elle était à La Réunion. Accompagnée de ses filles de 5 et 2 ans qui s’entraînent à lever des barres vides pour faire « comme maman », Sabrina Richard ne manque d’éloges pour ce sport qui lui a permis de se découvrir, de se surpasser mais aussi de beaucoup voyager : Pologne, Finlande, Australie, Bulgarie, Canada…

Une discipline qui nécessite « un mental, une technique et une coordination indispensables pour se démarquer dans un temps très court. Tout se joue en quelques minutes, la concentration est primordiale », indique Sabrina Richard. « Il faut être une femme de caractère pour faire ce sport-là, je me suis beaucoup entraînée, fait beaucoup de sacrifices et de privations. J’en ai profité », conclue la championne avant de se livrer à notre interview « Confidences Sportives » dans laquelle elle dévoile sa personnalité.

Texte et photos : Ville de Saint-Paul

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