Ca y est. Les jeux sont faits. Les dés sont tirés. La Saint-pierroise rencontrera l’équipe d’Epinal en 16ème de finale. Un match à leur portée, les Vosgiens évoluant en nationale 2. De quoi envisager la suite de manière plus sereine. Mais gare à l’excès de confiance.
Les Cigognes poursuivent leur parcours incroyable d’une équipe qui fait la fierté de toute une île. Tant par leur qualité de jeu que leur esprit d’équipe. Christian Dafreville a su mener de main de maître un groupe soudé, des joueurs au talent reconnu pour un destin hors du commun.

Sur le papier, l’équipe d’Epinal est un bien moins gros morceau que l’équipe de Niort que l’équipe sudiste a sorti samedi dernier sur le score de 2-1. La tâche ne sera pourtant pas aisée, Epinal ayant déjà évolué dix saisons en Ligue 1. Mais cela c’était avant, dans les années 80. Mais il n’en demeure pas moins qu’ils ont sorti Mulhouse et Sochaux cette année. La particularité de la Coupe de France est que rien n’est écrit d’avance. Tout peut arriver. Et les Saint-Pierrois ne doivent surtout pas pêché par excès de confiance et se concentrer sur leur préparation. Et si Luçay Arayapin ne cache pas sa déception de ne pas pouvoir rencontrer un grand club de ligue 1 en 16ème, cela devrait le réconforter que l’aventure peut encore continuer et que l’histoire du club peut s’écrire avec un grand H.
« A l’annonce de notre adversaire, cela a été une surprise. Je ne m’y attendais pas, mais on fera avec. Nous avions plus imaginé finir en apothéose avec une grosse équipe comme le PSG ou Marseille » avoue des regrets dans la voix le président des Cigognes.
Pour Gérard Hubert « tout se joue sur un match, peu importe l’adversaire. Une fois sur le terrain, il n’y a plus de division, seulement une équipe » conclue le joueur saint-pierrois.

On se prend alors à rêver. A la possible qualification en huitième pour affronter une grande équipe de Ligue 1. Pour que la success story nous donne encore des paillettes, pour que nos yeux brillent encore d’admiration.
Ils ont fait la une des plus grands quotidiens sportifs dont l’Equipe. Une pleine page avec en titre « les clés du paradis ». Excusez du peu. Une double page à l’intérieur, rien que cela. Avec des titres dithyrambiques, « Saint-Pierre, place des Grands Hommes ». Ils ont été de tous les plateaux télés pour des interviews. De vraies stars. Ce n’était jamais arrivé auparavant. Encensés par Ouest-France (quotidien au plus gros tirage de France et de Navarre), ils ont partagé la vedette avec le club de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin qui a battu en 32ème de finale Toulouse sur son terrain. C’est là toute la magie de la Coupe de France. Les petits poucets peuvent rivaliser avec les plus grands. Croire au rêve. Avec toujours en arrière-pensée, l’envie de réaliser l’exploit en battant un club de Ligue 1.

Pour Jean Marc Nobilo, directeur technique régional de la ligue de football de la Réunion, « ce qu’ont accompli les Saint-Pierrois est un résultat fantastique. Surtout avec quatre niveaux d’écart. C’est exceptionnel. C’est un véritable exploit pour une équipe de Régionale 1. Faire la une de l’Equipe démontre la mesure de l’exploit réalisé. Ce qu’a proposé la Saint-Pierroise en termes de qualité et de niveau de jeu, de maîtrise technique, tant au niveau du pressing que de la projection rapide vers l’avant, démontre une grande lucidité des joueurs et du staff. Ils peuvent passer en huitième de finale. Bien préparés, avec l’approche très professionnelle de Christian Daffreville, ils en ont les moyens » conclue le DTR.

Texte et photos : Pierre Marchal

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