Lancé dans la course à l’américaine, Donavan Grondin a décroché la médaille de bronze aux JO de Tokyo avec son équipier Benjamin Thomas. Son sponsor et partenaire Loisi Bike à Saint-leu avait réservé une surprise à ses proches avec la retransmission de la course en direct sur grand écran au magasin de la rue du général Lambert. Petits fours, samoussas et champagne ont clôturé une épreuve pour sa famille et ses amis venus l’encourager. Donavan est en bronze à 21 ans.

Dans le magasin saint-leusien, l’ambiance était à la fête samedi midi pour suivre la course à l’Américaine. Les supporters présents arboraient un tee-shirt à l’effigie de leur idole, le visage bariolé aux couleurs du drapeau français. Sur les murs, le drapeau tricolore côtoyait celui de La Réunion. En vitrine, les photos de l’enfant du pays, comme autant de témoignages émouvants de celui qui a grandi sur son île et s’est formé au sein des clubs locaux avant de s’exiler en métropole à 15 ans.

La France avait fort à faire pour rivaliser avec les équipes britanniques, belges et danoises. Mais le champion du monde, du haut de ses 21 ans, est resté concentré pour une course sur piste qui aura tenu en haleine toute l’assistance. Son père et sa mère, présents pour l’occasion n’ont pu cacher leurs larmes lors de la montée sur le podium. Le marmaille de Saint-leu, auréolé de bronze fait la fierté de sa famille et de ses amis.

Pour Jérémy Venzi, partenaire du champion avec Loisi Bike, c’est « une grande fierté, nous qui le soutenons depuis ces débuts à l’Etang puis à Saint-Leu. Il a démarré par le VTT au RCX (Réunion Cycle Extrême) à Saint-Leu, puis par la suite à Saint-Pierre, Saint-Louis et Saint-André. Il a vite progressé pour devenir plusieurs fois champion de La Réunion avant son départ à 15 ans pour la métropole où il a intégré le Team 94 pour ensuite passer au Vendée U en élites. Depuis chez Arkéa, il a décroché plusieurs titres de champion de France en cadets, en juniors et notamment champion du monde sur piste dans la catégorie de l’omnium. C’est vraiment un beau palmarès. Il est sérieux, il a poursuivi ses objectifs, et c’est aujourd’hui la concrétisation de son rêve, une médaille aux JO de Tokyo ».

Pour Yannick Fuhrmann de Loisi Bike, organisateur de l’événement, « C’est exceptionnel. On s’attendait à quelque chose de grand de la part de Donavan et de Benjamin. Ce dernier qui avait malheureusement échoué à la quatrième place sur l’omnium avait à cœur de se racheter et de ramener une médaille avec Donavan. Le binôme était sur-motivé. On a assisté à une course difficile, très tactique, avec un très bon départ des Français, qui essayaient de se démarquer dès le relais avec le premier sprint. Malheureusement cela n’aboutit pas. Ils restent dans les premières positions tout au long de la course. Ils rentrent dans le tas, dans le paquet sans jamais se laisser distancer. Personne n’arrive à prendre un tour. Ils engrangent des points lors des sprints, mais sur 50km, sur 200 tours, c’est long et la fatigue se fait sentir sur la fin. Le risque c’est la chute. Clairement. Le manque de lucidité peut avoir de graves conséquences. Ils ont contrôlé et assurer pour rester en tête sur la fin. Ils ont bien géré. Le relais loupé, ce n’est pas cela qui leur a fait manquer l’argent. Les Anglais étaient très tactiques. C’est une immense fierté. Je suis sou le coup de l’émotion ».

A tout juste 21 ans, c’est une incroyable performance pour le Réunionnais qui a encore de longues années devant lui pour engranger les victoires. Le Saint-Leusien est assurément en train d’écrire une nouvelle histoire du cyclisme réunionnais. Avec un nouveau rendez-vous dans trois ans à Paris pour les JO.

Texte et photos : Pierre Marchal

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