C’est un moment historique qu’à vécu le football mahorais ce dimanche : Pour la première fois, un club de Mayotte s’est qualifié pour un 32ième de finale de Coupe de France. M’Tsapéré a éliminé Saint-Pierre (1-1 et 5 TAB à 4). 

Soufou Ridjali, défenseur d’expérience, revient sur cet exploit sans précédent. 

Gadiamb Sans vous manquer de respect, êtes-vous d’accord pour dire que ce résultat, face aux quintuples champions de la Réunion, était inespéré ? 

Soufou Ridjali : On a tout donné jusqu’à la dernière minute. On y croyait. C’est la première fois que nous nous qualifions pour un 32ième de finale… Je n’ai plus de mot, tout simplement. Cette victoire, c’est pour tout Mayotte, pas seulement notre club. On représentera toute notre île, tous nos clubs et tous nos supporters.

Gadiamb Vous revenez tout de même de très loin, car l’égalisation est arrivée à 10 minutes de la fin du temps règlementaire… 

SR : C’est vrai, mais à aucun moment on a douté. On s’est accroché, on a été solidaire. On savait très bien que, même mené, on allait avoir une occasion tôt ou tard. On en a eu une seule, et on a su la mettre au fond. C’est ça le football, il faut être réaliste, et on l’a été.

Gadiamb : Quel retentissement va avoir cette victoire chez vous à Mayotte ?

SR : Vous n’allez pas me croire, mais quand on rentrera, on sera accueilli en héros. C’est encore plus fort qu’une victoire de la France en Coupe du Monde. Tous les habitants de M’tsapéré vont vouloir venir à l’aéroport pour nous voir.

C’est aussi formidable pour Mayotte, dont on parle surtout dans la rubrique des faits divers dans l’actualité.

Gadiamb : Cette semaine, vous vous êtes inclinés en amical face à une sélection de joueur de R1 (1-3). Cette défaite, même en préparation, vous a t-elle inquiétée avant ce match ? 

SR : C’est vrai qu’on a pris le bouillon durant ce match mercredi soir au Stade Lambrakis du Port. On n’était pas rassuré mais le coach nous a pris entre quatre yeux pour nous dire de ne pas désespérer. Il nous a dit que le match contre la Saint-Pierroise serait tout sauf facile, il ne nous a pas caché la vérité. Son discours nous a remobilisé, et ça a fonctionné.

Ce dimanche, on a pris un but très tôt. Mais on y a cru jusqu’au bout, on n’a jamais rien lâché.

Interview Kevin Payet
Photos Pierre Marchal

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