Antoine Guillon revient pour nous sur ses participations au Grand Raid. Des souvenirs aux anecdotes croustillantes. Qu’il tient à nous faire partager. Retour sur les années 2016 à 2017 avec les victoires respectives de François d’Haène et de Benoît Girondel.

2016 : Attention au tempo !

François d’Haène revient, ainsi que la plupart des habitués. Le départ est groupé, personne ne s’échappe, nous sommes une douzaine à nous suivre sur l’étroit sentier de Vidot à Notre Dame de la Paix. Derrière nous, la grande guirlande de frontale offre un spectacle magnifique. Un train de lumière.

A propos de train, la Team Globetrailers fraîchement montée avec Christophe le Saux est soutenue par Unifer. Merci à Philippe Rocher, notre ami ultra trailer qui nous accompagne dans nos folles aventures et avec qui nous partageons des centaines de km de sentiers !

Avant Notre Dame de la Paix, vers le 25e km, en 3e position, j’écoute mon coeur et estime qu’il bat trop rapidement, 164 contre les 156 que je préfère assurer. Je ralentis, et toute la file un peu espacée me double. Après le 45e km, à mare à Boue, je réimprime un bon rythme, les jambes répondent, tout est rentré dans l’ordre et je remonte ainsi jusqu’à la seconde place dans la montée du Taïbit.

A Marla, François possède 40’ d’avance, et 1h20 à la sortie du Maïdo, c’est fou !

A Sans Souci, j’apprends que François ne va pas bien du tout ; je donne le maximum. Pourtant, l’espagnol Javier Dominguez Ledo qui me talonne depuis Roche Plate ne décroche pas, pointant à 5’ à Sans Souci ! La pression est pénible à supporter.

A la Possession François est à deux doigts d’abandonner, mais comme il lui en reste 8, il continue au mental. Il est pris de crampes dans le chemin des Anglais. C’est en s’accrochant qu’il remporte l’épreuve, avec 30’ d’avance sur moi. Chapeau l’artiste ! Javier complète le podium à 15’ derrière moi, c’était juste !

2017 : La venue de Jim Walmsley

La fusée américaine vient d’atterrir sur l’île intense, et ça fait jaser. Avec les copains, on se demande vraiment ce qu’il va nous sortir, sans trouver de réponse. Autant il peut partir comme un boulet et pulvériser la course, autant il peut faire flop dans le dédale rocheux du bazar à traverser.

Finalement, Jim décide d’attendre sagement Cilaos pour prendre le large., un peu comme Kilian en 2010. Avant, c’était sympa de pouvoir courir un peu avec lui. Ses cannes de sauterelle font des ravages, mais les crapauds que nous sommes ont finalement raison de lui quand il vomit vers Roche Plate sa pizza 4 fromages et sa cannette de Red Bull.

Le choix du carburant serait donc plus important que le choix des pompes.

Benoît Girondel se retrouve 1er à la sortie du Maïdo, et je lui emboîte le pas à 30 minutes. Cette fois, je m’applique à ne pas tomber à Sans Souci, et bonne surprise, le sentier fatidique a été débroussaillé, c’est tout propre !

Je lutte pour rattraper Benoît, mais il tient bon. Un coup je suis à 23’, mais à l’arrivée, cet ami remporte son 1er Grand Raid avec brio, sous les 24h, ce que je n’ai toujours pas réussi à faire sur ce parcours. C’est donc ma 5e seconde place !

Texte Antoine Guillon
Photos Pierre Marchal

   Envoyer l'article en PDF   

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire!
Veuillez entrez votre nom ici