Qui n’a pas déjà ressenti l’effet du coup de pompe, que la machine ne veut plus avancer soudainement. Sans explications. Au moment où l’on s’attend le moins. Cela arrive aux meilleurs, même à Antoine Guillon. Petite réflexion autour du coup de mou.

Petite contribution ce matin pour comparer nos ressentis sur la baisse de régime qui survient souvent pendant un ultra, ou sur plus court aussi !
Le coup de moins bien pendant la course, je le subis parfois, et j’ai pu remarquer qu’il provenait :
– D’un départ un peu fort (hé oui cela m’arrive pour rester au contact des copains) avec des pulses trop longtemps à 88% de la Fcmax (pendant les 5 premières heures lors des ascensions) tandis qu’à 83- 85% max je passe sans cahot. Le coup de mou survient vers 10 h de course et dure le temps de d’assimiler pas mal de glucides.
– Absorption trop importante de sucres, quand certaines épreuves ne proposent pas de salé sur plusieurs ravitos d’affilé ; cela ne m’arrive plus depuis des années car j’anticipe mieux.
– Un cardio trop élevé alors qu’il fait chaud ; la limite n’est pas facile à trouver et il faut rester très à l’écoute des sensations.
A cela, je peux ajouter le coup de mou mental ; celui-ci est plus sournois et m’enquiquine plutôt sur le 2e tiers de course. Avant je ne me pose pas de question, et après je suis assez rapproché de l’arrivée pour me sentir confiant.
Tous ces coups de moins bien peuvent se redresser ; pour ma part je n’ai pas eu à abandonner depuis 2006.
Un dernier coup de mou, physique celui-là, avec les jambes en compote. Cela, ce sont mes fibres musculaires qui ont trop dérouillé dans les descentes rapides. Je l’ai vécu deux fois, et là c’est une belle galère pour rejoindre l’arrivée.

Texte: Antoine Guillon
Photo: Pierre Marchal

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