Florian Lauret n’est, à tort, pas le plus connu des attaquants de Régionale 1. Pourtant, à 24 ans, le buteur de l’Excelsior a déjà accumulé beaucoup d’expérience en Métropole comme à l’étranger. Il compte bien confirmer cette saison avec les Tangos.

Gadiamb : On te connait assez peu Florian, mais il faut rappeler que tu as été formé au Havre. Dans quel contexte as-tu réussi à intégrer l’un des centres de formation les plus prestigieux de France ?

Florian Lauret : J’ai débuté à l’Excelsior très jeune, j’ai ensuite intégré la Saint-Pierroise. Mon père a, juste après, décidé de m’envoyer au Havre. En Normandie, j’ai vécu quatre années magnifiques mais ce parcours s’est soldé par une blessure aux croisés.
J’ai ensuite eu la chance d’aller aux Etats-Unis pendant 1 an, là encore une superbe expérience : Il s’agissait d’une bourse sportive pour enchainer le foot. Je suis resté 10 mois à Miami en championnat universitaire et 2 mois à Santa Cruz à un niveau plus modeste.

 

Le Havre est un club connu car de nombreux grands joueurs y ont été formés. Tu as pu côtoyer des garçons qui jouent désormais en Ligue 1 ?

Enormément de joueurs à peu près du même âge que moi ont percé : Notamment Ferland Mendy, qui a deux ans de plus et qui aujourd’hui joue au Real Madrid. A l’époque, il était déjà au-dessus du lot sur le plan technique., très confiant et mature. Très puissant sur l’aspect physique également.
Il y a aussi Benjamin Mendy, Champion du Monde en 2018 avec l’Equipe de France et joueur de Manchester City. A l’époque, je le voyais souvent au centre de formation.
J’ai également côtoyé Harold Moukoudi qui évolue avec l’AS Saint-Etienne aujourd’hui et qui est de la même année que moi (1997 NDLR)

Sans cette blessure au Havre, penses-tu que ta destinée aurait pu être différente ? Un contrat pro peut-être ?

L’année de ma blessure a été très compliquée, c’est normal. J’étais sur ma dernière année de contrat et c’était à ce moment-là qu’il fallait se montrer…. Et sans jouer c’est évidemment difficile.
J’ai raté cette chance, cela fait partie du foot. J’avais le statut aspirant, je jouais tous les week-end titulaire et j’avais la confiance des dirigeants en équipe 17 ans et 19 ans. J’ai même joué quelques matchs en CFA.

Cette expérience t’a sans doute renforcé… Est-tu heureux d’être revenu à la Réunion ?

Oui, c’est un réel bonheur de rentrer à la maison. Forcément, après être passé par le Havre tu te dis que tu as raté quelque chose… Mais je veux donner le maximum pour faire grandir le foot à la Réunion qui en a bien besoin. Si d’autres jeunes réunionnais vivent la même expérience que moi, j’en serais ravi.

Interview : Kevin Payet
Photos : Pierre Marchal

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