En cette période de COVID-19, où toute activité sportive et compétition est bannie, retrouvons Daniel Guyot qui profite de l’occasion qui lui est offerte pour nous narrer ses expéditions à travers les sommets métroplitains. En quête de sentiers escarpés, il en a profité en juillet et en août pour s’adonner à des marches en haute montagne. Après le Trail des Cerfs, à une vingtaine de km de Loudéac en magique forêt genre Brocéliande, il s’est attaqué à des sommets dignes du Piton des Neiges. Récit d’une ascension haute en couleurs, sur le pic de la Géla à 2851 mètres dans les Pyrénées.

Pic de la Géla, aux abords des 3000 d’alti. Sur une première montée depuis le cirque de Troumouse, via le col de la Sède, les plaques pentues avaient impressionné Mireille.

Une seconde ascension, plus longue et sauvage, au départ d’Héas (1500 m), via la vallée de l’Aguila – où je me souviens du berger Daniel de Contadète -, s’est avérée plus agréable. Il est possible de couper quelques grands « lacets paresseux » pour réduire un cheminement assez long, avant d’accéder en zone de haute montagne. Au retour, nous y verrons un groupe d’isards, nombreux dans les parages, dont les courses agiles nous font rêver…

Si le Soum des Salettes, (Pic des Aiguillous), et le Pic Campbiel, qui le surplombe – nous avions escaladé ces 2 sommets la dernière fois – sont les plus prisés, pourtant, le Pic de la Géla dévoile une fabuleuse vue sur les lacs de Baroude et sa grande muraille, un site exceptionnel fait et refait depuis Le Plan d’Aragnouet, et que j’apprécie tout particulièrement. (On peut y accéder aussi par de plaisantes Hourquettes depuis Piau : Charmentas et Héas). Avant d’attaquer la pointe sommitale assez raide, on passe près d’un vertigineux cassé à faire pâlir celui de la Rivière de l’Est… A droite, c’est le Pic de Gerbats qui me rappelle toujours la forme d’une marmotte depuis Piau-Engaly, sentinelle vertigineuse entre deux précipices ; et derrière, le Mont Perdu, outre d’autres sommets espagnols (Barrosa, Lustou, Aneto, Posets…).

Mais le panorama à 360° arrose un immense jardin d’autres sommets qui me sont familiers (Estaragne, Pic Long, Pic de Troumouse, Pic de Heid, Pic Méchant, l’Arbizon, Pic de Piau, Marboré, Le Taillon, Le Vignemale…) Un vautour fauve tourne autour de nous cependant que nous prenons le temps d’une collation avec un café bien chaud dans l’air vif, avant la grande descente.

Texte et photos Daniel Guyot

 

 

 

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