Formé à l’USS Tamponnaise, Nicolas Mithra évolue depuis trois ans en série D italienne, d’abord en Sardaigne, puis non loin de Naples, à Avellino. Itinéraire atypique d’un arrière gauche qui garde le moral pour la prochaine saison.
Il est venu accompagner ses sœurs athlètes, Léa et Mirella, sur la piste synthétique du stade du Centenaire de l’Etang-Salé. Nicolas Mithra, 22 ans en novembre prochain, termine ses vacances au pays avant de retourner en Italie, dans le championnat Série D (4e division) où il évolue depuis septembre 2016, d’abord en Sardaigne à Arzachena puis Lanusei, et depuis septembre 2018 à l’US Avellino 1912, club historique proche de Naples.
« J’ai débuté à l’USS Tamponnaise, raconte le natif de Champigny-sur-Marne, arrivé à La Réunion en 2005. J’avais comme éducateurs Jean-Michel Corré, Philippe Thérézo ou Jean-René Siva. Malheureusement, j’étais sur la liste d’attente pour l’entrée au sport-études de la Plaine des Cafres. J’en garde un sentiment d’injustice et, comme Ryan Raveloson que j’ai côtoyé à l’époque, je suis parti à l’âge de 14 ans tenter ma chance. J’ai atterri en sport-études à La Roche-sur-Yon. » Le Réunionnais reste deux ans en Vendée avant de prendre la direction de la Bretagne et de l’En Avant Guingamp où il signe aspirant deux années. « Et puis, à 18 ans, mon agent de l’époque, Antonio Santo Pietro, me contacte pour jouer à Arzachena, dans le championnat italien de 4e division. »
Une blessure désormais oubliée
L’adaptation au football transalpin est « excellente », mais sa relation avec son agent se détériore et le Réunionnais quitte Arzachena pour Lanusei, toujours sur l’île sarde. Nanti d’un contrat fédéral, Nicolas Mithra dit s’être parfaitement intégré à sa nouvelle équipe qui ne joue pas, à la différence d’Arzachena, l’accession en Série C. Son nouvel agent, le Néerlandais Koen Back, qui a été son coéquipier en Sardaigne, lui trouve un club de Série D de la botte, l’US Avellino 1912, à quelques encablures de Naples. Son temps de jeu est plus restreint et une blessure aux ligaments internes du genou – rupture partielle – perturbe sa saison 2018-2019.
C’est requinqué mais en attente de contrat que Jérémy Mithra clôture des vacances bienvenues dans l’île. « Je parle désormais couramment l’Italien, affirme-t-il. Je vais savoir dans quelques jours si Avellino me reprend. J’ai bon espoir malgré les turbulences judiciaires qu’a connues le club la saison dernière. On vient d’accéder en Série C. Le challenge est très excitant. » Et pourquoi pas, suivre les parcours d’autres expatriés péi à l’étranger, comme Loïc Damour en Ecosse, Julien Bègue en Roumanie ou Kevin Théophile-Catherine en Croatie…
Textes: Jean Baptiste Cadet
Photos: Pierre Marchal