Une nouvelle réunion en préfecture s’est déroulée ce mercredi pour aborder l’épineuse question du maintien (ou non) du Grand Raid. Les représentants des différentes municipalités ont fait part de leurs avis majoritairement défavorables, au grand dam du président de l’association Grand Raid.
Les fous pourront-ils prendre le départ de la Diagonale cette année ? La question a été à nouveau discutée ce mercredi après-midi à la préfecture, en présence de Robert Chicaud, le président de l’association Grand Raid, et des représentants des communes concernées. Les courses emblématiques sont censées se dérouler entre les 15 et 18 octobre prochain, mais le contexte sanitaire les remet en question.
Une réunion s’était déjà tenue vendredi dernier entre le préfet et Robert Chicaud. La question a de nouveau été abordée de mardi soir, lors d’un échange entre les maires et le représentant de l’Etat sur la gestion de la crise Covid.
“On comprend qu’il y a des gens qui s’entraînent toute l’année, mais le Grand Raid est une grande fête de partage et il faut que ça se passe dans de bonnes conditions. On a proposé que les communes puissent accompagner le Grand Raid sur un report”, réagit Emmanuel Séraphin, président du TCO, pour qui les éléments ne sont pas réunis pour permettre le maintien. Et de noter : “Les habitants de Mafate ont peur”.
Même son de cloche du côté de Saint-Denis. “C’est compliqué d’organiser un événement de cette taille-là alors qu’on demande aux gens de faire des efforts”, indique une représentante de la municipalité du chef-lieu, mettant en avant l’impossibilité de respecter les gestes barrière. Idem pour Saint-Pierre, la ville indique être “très attachée” à l’événement mais rappelle le contexte sanitaire compliqué.
“A la quasi-unanimité, les maires présents ont été contre le maintien. Le sentiment que j’ai eu, c’est que la décision était prise, on peut regretter qu’on ne nous en ai pas fait part avant”, a de son côté commenté Robert Chicaud, estimant qu’il s’agit d’une “position excessive”.
“On n’a même pas discuté du protocole”, regrette le président de l’association Grand Raid, indiquant que les mesures se déroulaient sur quatre pages. “Le préfet a essayé de concilier. Mais si on ne nous laisse pas prendre le départ ni l’arrivée, je ne vois pas comment on peut contourner l’obstacle”, ajoute-t-il, rappelant que de nombreux coureurs ont déjà préparé leur voyage et risquent tout de même de venir à La Réunion.
Plus que quelques heures de suspens.
Photo Pierre Marchal