Ils sont inséparables. Fans de courses, de trail toujours plus difficiles. Prêts à repousser leurs limites pour accomplir de nouveaux challenges. Frédéric Lalo et Jonathan Lafo, tous deux originaires de l’Aveyron fouleront cette année les sentiers de La Réunion afin de participer au Grand-Raid 2020. Rendez-vous en octobre.

Participer à la Diagonale des Fous sur l’île de la Réunion, c’est le trip absolu pour les accrocs de trail. Deux aveyronnais de l’Olt Trail Bike 12 (OTB12), Frédéric Lalo et Jonathan Lafon ont décidé de sauter le pas pour l’édition d’octobre 2020. Forts d’une année d’entraînements intensifs, ces forçats de l’effort sont prêts pour attaquer cette course mythique.

La Diagonale des Fous : 166 km pour 9 611 km de dénivelé, un monument de l’univers trail, plébiscité par les coureurs du monde entier. Un exploit à portée de foulée de nos deux aveyronnais, Jonathan et Frédéric, qui se disent évidemment conscients de la difficulté : « on est déterminé et on ne lâchera rien, on ira au bout de nous-mêmes ».

En juin dernier à l’Ultra Puy Mary Aurillac (UTPMA) de 105 km, ces deux aficionados des monotraces et des chemins concluent un pacte : « l’année prochaine, on fera et on terminera ensemble la Diagonale des Fous ». Et ce n’était pas des paroles en l’air pour ces deux amis mordus de trail, qui semblent avoir trouvé un merveilleux terrain de jeux à leur mesure : « on court ensemble depuis 2017, on adore tout ce qui est dur et difficile, la pluie, la chaleur, le dénivelé… plus le terrain est accidenté, plus on se régale, plus on souffre, plus on est heureux ».

En bref, les deux coéquipiers sont prêts a se lancer dans ce challenge hors normes…

Ces passionnés font entre 1h et 1h30 de trail tous les matins sur des terrains variés. Jonathan témoigne « pour ne pas empiéter sur ma journée, je me lève à 5h pour m’entraîner, le samedi je le consacre à une sortie longue aux alentours de 40 à 60 km et le dimanche je fais du vélo ». Ils n’ont pas d’entraînements spécifiques : « nos emplois ne nous permettent pas de nous consacrer pleinement à la course mais ils nous donnent la possibilité d’entretenir notre condition physique ».

Jonathan note « mon métier de maraîcher est physique et il me permet de rester en forme ». Ils sont conseillés par les anciens du club comme Philippe Delarue qui a déjà tenté l’aventure pour être au top le jour j, anticiper les moments et les passages difficiles. Au niveau de l’alimentation. ils ne suivent pas de règles précises, ils avouent « on mange aveyronnais, c’est notre carburant ».

En juillet, ils ont couru de nuit le GR 465 qui relie Murat dans le Cantal à Conques, avec une distance de 130 km pour se rapprocher des conditions de course et s’étalonner. Les billets, les chambres et les dossards sont pris. Pas moins de 15 personnes viendront les ont soutenu sur le parcours. Après tant de mois d’efforts, ils n’ont plus qu’une seule peur, la blessure avant ou pendant la Diagonale qui anéantirait tant de mois d’efforts…

Tournés vers le jeudi 15 octobre, ces guerriers traileurs des temps modernes sont prêts à inscrire leur nom dans le grand livre des aveyronnais qui sont devenus finisher de l’épreuve, même si une éventuelle annulation de la course due à l’épidémie du Covid-19 plane toujours… « nous serions déçus mais encore plus excités à repartir l’année prochaine, de toutes façons ce qui compte le plus, c’est avant tout la santé ! »

« Ces déjantés » comme ils se définissent n’en resteront pas là, quoi qu’il en soit. Ces addicts d’endorphines et de sensations ont encore des projets plein la tête : La Hard Rock 100 du Colorado ou encore la Barcley aux Etats Unis…. Que du bon au programme !

Photo : Pierre Marchal

   Envoyer l'article en PDF   

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire!
Veuillez entrez votre nom ici