Déception. C’est en ces termes que l’on pourrait qualifier le spectacle affligeant donné à l’occasion de la finale Dattas qui opposait samedi le XV Dionysien au RC Port qui se sont inclinés au stade de la Redoute sur le score de 11 à 7. Un match tendu, occasionnant de nombreuses altercations qui ne grandit pas, loin de là le milieu du ballon ovale.
Au coup de sifflet final, les cris de joie des supporters de la capitale dionysienne résonnèrent dans tout le stade. Il s’en est fallu de peu, pour que le XV dionysien échoue aux portes de la victoire tant ce match aura donné des sueurs froides aux arbitres multipliant les cartons et les pénalités. Un rugby, pas très académique, poussif et au final, ressemblant plus à une guerre de tranchées entre deux frères ennemis qu’à un sport alimenté par le plaisir de jouer et le fair-play. Car de fairplay il n’y en a pas eu une once. Et c’est bien dommage.
La pression des Portois fut omniprésente et les poussèrent à la faute. Les Dionysiens, incapables de prendre l’ascendant, manqueront de faire la différence en ne réussissant que trop peu souvent les pénalités accordées. Pour Patrice Rosa, le coach du XV, « Pour faire un match, il faut que les 31 personnes sur le terrain soient au diapason. Malgré notre domination en première mi-temps, nous n’avons pas su prendre l’avantage ».
Le score en fin de première mi-temps (8-7) permet aux Portois d’envisager la suite sous les meilleurs auspices. Mais la seconde période ne permettra pas à l’équipe du Port de doubler la mise. L’ambiance toujours électrique, les invectives de part et d’autre rendent le match compliqué. Le XV dionysien ne doit son salut qu’à une défense solide face aux assauts portois. C’est finalement Cheng Chung Wah qui délivrera le XV sur une pénalité donnant la victoire aux Dionysiens. De quoi mettre en rogne des Portois qui espéraient prendre leur revanche après leur défaite contre la même équipe en finale de la Coupe Honneur. La relance du championnat en 2020 s’annonce d’ores et déjà épique et mouvementée.
Texte et photos: Pierre Marchal
