En plein confinement, Guillaume Horau ne se laisse pas aller pour autant. Entre deux entrainements pour sa condition physique, l’ex joueur du PSG s’adonne à sa grande passion : la chanson. La musique et Guillaume Hoarau, une grande histoire d’amour. L’attaquant réunionnais des Young Boys de Berne a mis en ligne cette semaine sur sa chaine Youtube un clip dans lequel il clame tout son amour à Paris et au club qui l’a rendu célèbre, le PSG. “Paname, Paname, qu’est-ce qu’on est bien…”, clame l’ex-Parisien, sur des images qui retrace sa carrière en Rouge et Bleu. A écouter sans modération.

Avec son premier titre de champion de Suisse, le Réunionnais Guillaume Hoarau, 37 ans depuis le 5 mars, a non seulement étoffé un palmarès déjà conséquent mais également offert à son club de Berne une formidable occasion de revenir au premier plan.
Passer par où est passé Guillaume Hoarau et le voir revenir au premier plan ne peut que ravir ses nombreux supporters – il en a encore énormément du côté du Parc des Princes – qui ne s’étonnent plus de l’admirer, à 37 ans, au sommet de son art. L’attaquant natif de Saint-Louis a en effet écrit une des plus belles pages de l’histoire du SC Young Boys de Berne en se montrant décisif tout au long de la saison dernière de Super League suisse jusqu’à offrir un titre en 2018 qui se refusait au club alémanique depuis trente-deux ans !
Et pourtant, le Réunionnais a traversé sa longue carrière, loin d’être achevée, par des sinusoïdes, atteignant les sommets – meilleur buteur, meilleur joueur de Ligue 2 au Havre, où il était arrivé en provenance de la Saint-Pierroise à l’âge de 20 ans –, la gloire – au Paris Saint-Germain d’avant l’ère qatarie – l’anonymat – six mois au Dalian Aerbin en Chine en 2013 – le retour forcé – aux Girondins de Bordeaux – pour l’exil en Suisse – une pige initiale de quatre mois qui s’est transformée en un premier contrat de quatre ans et une reconduction jusqu’en 2020.

Guillaume Hoarau a donc connu l’extase que peuvent procurer les titres – champion de France 2013 et vainqueur de la coupe de France 2010 avec le PSG, but décisif en prime à la 105e minute, – les doutes instillés par les blessures – à Berne dès sa première saison – ou les affres de l’arnaque chinoise. A chaque fois, le Sudiste a su rebondir. Sans états d’âme, avec la certitude que le travail, un jour, paiera. Comme il a payé, le soir de son premier « clasico » au stade Vélodrome pour un doublé mémorable (2-4), lors d’un match au sommet face à l’OL (4-4), là aussi auteur de deux buts. Et encore une double réalisation en qualification pour la Ligue Europa avec le PSG. Les fans de la capitale sont bien conscients d’avoir côtoyé une pépite, le 10e meilleur buteur de l’histoire du PSG (56 buts).
Alors, si le maillot tricolore ne lui a guère souri – une sélection en équipe de France, en août 2010 face à la Norvège, 1-2 – c’est sans doute que son physique atypique de grand échalas ne rentrait pas dans les canons de l’époque. Qu’importe, ce bourlingueur devant l’éternel renaît sous un ciel bernois où il peut également s’adonner à son passe-temps favori, la musique. Son passage au CFC (Canal Football Club) en décembre 2015, pastichant le caustique Julien Cazarre sur l’air de Francis Cabrel et de sa carrida a laissé pantois d’admiration tous ses fans. « Les joueurs intelligents, ils nous régalent », a-t-on pu entendre à l’époque.

Peu présent sur les réseaux sociaux, tout en humilité – « J’ai appris à relativiser » – Guillaume Hoarau tient sans doute sa reconversion dans sa passion de toujours, la musique. Mais l’histoire n’est pas finie. A lui seul, il a terrassé la Juventus en Ligue des Champions (2-1), a terminé 2e meilleur buteur français en 2018 (34 buts en 42 rencontres) et se ménage de belles embrassades avec un public qui l’adule. Avant une nouvelle carrière d’auteur-compositeur.

Texte Anakaopress
Photo Pierre Marchal

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