Né à Mulhouse en Alsace d’un père réunionnais et d’une mère alsacienne, Adrien Baur a d’abord effectué sa formation en France avant de tenter sa chance en Slovaquie, au Luxembourg, puis de continuer à la Réunion. L’occasion de retracer son parcours de jeune amateur animé par l’envie de devenir professionnel et de réussir dans la ballon rond.

Ce n’est pas un hasard si Adrien tape dans le ballon dès son plus jeune âge. Son père lui-même footballeur en Allemagne, l’emmène souvent à ses matchs de foot entre amis. L’occasion pour lui de jongler un peu et de montrer ses qualités qu’il a hérité de son père.

Il jouera en Alsace jusqu’à ses 13 ans à l’Asim et au FC de Mulhouse. Puis, il intègre le FC Sochaux Montbéliard dans le Doubs pour parfaire sa formation et sera éloigné de sa famille pendant 6 ans.

Comment s’est passé cet éloignement loin de ta famille?      

C’était très dur au début, mais on s’y fait avec le temps et je n’étais pas super loin, 45 minutes de route entre Mulhouse et Sochaux. J’ai dû faire mes preuves et à 18 ans, j’ai pris mon indépendance avec mon premier appartement et la signature de mon premier contrat stagiaire professionnel qui durera 2 ans. Malheureusement, je ne suis pas resté. Le club a fait le choix de reprendre 4 pros de retour de Guingamp au même poste que moi. C’était leur choix et j’ai dû quitter le club.

Après ce retour amateur, tu migres vers la Réunion. Un nouveau départ ?

Mon agent n’ayant pas pu trouver de club pro à ce moment-là, je reviens donc dans le niveau amateur en France pendant 6 mois . Par la suite, j’ai joué en Slovaquie, au Luxembourg en semi pro pour finalement arriver sur l’Île de la Réunion en 2013 à Sainte -Marie plus précisément. J’ai tout gagné à la Réunion en 3 ans que ce soit à titre individuel ou collectif et notamment la médaille d’or en 2015 avec la sélection de la Réunion au Jeux des Îles. J’ai fait le tour et je me sens bien ici et j’ai pris la décision de rester et d’y vivre. Mon parcours a été difficile loin de ma famille, je n’ai pas connu une jeunesse comme tous les enfants en général, cela a été compliqué, beaucoup d’investissements pour rien au final . Il faut avoir un gros mental et beaucoup, beaucoup de chance.

Une journée type…?

Aujourd’hui, je m’entraîne tous les jours à 17 h 00 et à 08 h 00 le samedi matin, c’est ma journée type avec des matchs presque tous les dimanches. A la Réunion, le niveau reste amateur. Etre pro c’est une chose mais il faut un suivi. J’ai travaillé avec des agents qui n’ont pas su m’emmener là où je voulais, d’années en années, on se fait oublier et son tour passe vite…très vite.

Quels sont les avantages d’un pro?

L’argent, je ne vais pas mentir, les strass, les paillettes, les stars.. jouer devant beaucoup de monde etc…mais dans le monde amateur c’est plus familial et c’est là que j’ai trouvé mon équilibre.

Quels sont les qualités d’un footballeur?

Il faut avoir le mental, le physique et l’intelligence pour pouvoir allez loin mais surtout beaucoup de travail et encore plus si on a cela dans le sang ou que c’est inné.

Des conseils pour un jeune footballeur qui voudrait tenter sa chance loin de sa famille?

Il faut être fort mentalement et moralement, se priver ce n ‘est pas facile, c’ est très dur pour arriver à être un joueur de haut niveau . Il ne faut jamais rien lâcher et même si cela ne marche pas , ne jamais baisser les bras.

A 31 ans, comment vois -tu la suite?

Je suis en fin de carrière, la vie ici me convient et oui j’ai trouvé la stabilité, une belle équipe de football, la Jeanne d’Arc au Port. Voilà pourquoi je reste sur cette belle île et puis j’ai mes amis et ma famille, je me sens bien. J’ai des projets dans l’événementiel, je ne vais pas tout dévoiler, je vous laisse découvrir…

Texte: Karoline Chérie
Photos: Pierre Marchal

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