Ce thème, « Resserrer les liens entre les îles », qui a traversé tous les formats de courses 2023, organisés par le RTA (Rodrigues Trail Association) que préside Arnaud Meunier, et fédérant 1043 coureurs de 18 nationalités différentes (435 extérieurs), vient réaffirmer le désir de rassembler sportivement les Mascareignes, après qu’une décision ait été prise d’exclure le trail dans les derniers jeux des îles à Madagascar. Sur les 7 sélectionnés pour représenter l’île Maurice, 5 étaient rodriguais !… A ma connaissance, Merlanedy Castel Gentil, Anne Marie John, chez les féminines, et chez les hommes, Brian François Fils, Liraud Flore, Damien Ravina. Bien décevant pour ces méritantes élites, que de n’avoir pu représenter Rodrigues à Madagascar, à la mesure de leurs immenses talents, mais ce n’est que partie remise…

La cohorte des sélectionnés réunionnais aura eu la chance d’être invitée sur le Trail de Rodrigues, sous la houlette des frères Prianon, Jean-Claude – représentant la FFA au nom du Président André Giraud, et l’illustre Jean-Louis. Les licenciés de La Réunion ont engrangé des victoires : Victor Guerdin de l’ACOSL sur le 75 km, Isabelle Lamy de l’ACSP sur le 28 km, Ruddy Barret du COSPI sur le 16 km ; podiums scratch : Romain Fontaine, 3ème sur 52 kms, Angélique Lesport et Didier Baret, 2èmes sur 28km, Frédéric Duchemann, 3ème sur 16km ; Victoria Devouge , Amélie Huchet et Ulric Balzanet ont accédé aux podiums catégoriels . Libéra Fontaine et Orlan Ayaden étaient empêchés, qui font aussi partie du groupe de l’ETR Trail sous la conduite de Franck Rivière.

Globalement, le nombre d’inscrits sur chacun des 5 formats proposés, demeure inversement proportionnel à la longueur de ces derniers. Et même l’illustre pointure François d’Haene, parrain de toute la manifestation Trail de Rodrigues 2023 – comme il l’est du marathon beaujolais… -, de n’avoir choisi « que » le 52 km, y terminant 4ème. Il faut dire que Mathieu Blanchard avait participé au Zembrocal avant de gagner le « 72 km » rodriguais l’an passé, cependant que, cette année, le phénoménal vigneron aux multiples victoires d’Ultras, venait de réaliser sa relance sur la Diagonale, en y terminant 8ème après son long arrêt sur blessure. La proximité du GRR et du Trail de Rodrigues est en effet à double tranchant ; elle permet à de grosses pointures venues à La Réunion d’étirer légèrement le séjour aux Mascareignes afin de poursuivre leur conte de fées dans l’éden de Cendrillon, mais tout le monde n’est pas capable d’une telle relance… Sur le 75 km, je n’étais néanmoins pas le seul à avoir fini la Diag’ 15 jours avant, puisque classé juste derrière moi à 38 minutes, le jeune senior Azir Cherifi s’était honorablement aussi classé à la Diag’ en un temps de 41 heures…

A mon modeste niveau, non licencié, ancré dans l’esprit trail originel, autonome, ne descendant pas dans les grands hôtels, proche de la nature et des hommes du peuple, mon but reste avant tout d’explorer le génie des lieux, de redécouvrir plus avant une île exceptionnelle dans ses moindres replis. Un « chercheur d’or » à ma manière, titre donné par Le Clézio sur la quête du destin de son grand-père à Rodrigues, mais aussi, nom de la meilleure librairie à Port Mathurin où j’ai trouvé quelques pépites ; elles compléteront l’ouvrage du tout premier « traileur/reporter » sur l’île : « Voyage et aventures de Francois Leguat et de ses compagnons en deux îles désertes des Indes Orientales (1690-1698) », Les Editions de Paris/Harmonia Mundi, présenté par Jean-Michel Racault, un de mes profs de maîtrise de lettres… En ce petit coin de paradis, – mais pétri d’une dualité du passé : Asile édénique/Exil d’expiation – plus que nulle part ailleurs, un trail épanouissant ne saurait se départir de la culture comme de l’histoire des espaces traversés ; on s’y nourrit moins des gels que des gens, plus de leurs traces patientes que de nos trains pressés… La Diagonale des Fous tranquille, suivie d’une bonne relance à la Course de l’Ail, me voilà chaud bouillant pour retourner faire le tour de l’île Rodrigues : l’apothéose d’une idéale trilogie. Retrouver cette Cendrillon des Mascareignes, sans conteste la plus belle avec sa robe de lagons aux dentelles d’écumes, et la plus gentille avec un vivre ensemble unique au monde, m’est un grand plaisir. Si l’élite du trail rodriguais n’a pas eu la chance d’être accueillie à Madagascar, j’ai eu personnellement celle de l’être, et de la meilleure manière, à Rodrigues…

Sitôt le dossard récupéré dans le cœur montagneux de l’île, au centre culturel de Mont Lubin, dans une chaleureuse ambiance de retrouvailles, je saute sur mon rutilant scoot – merci Ashley – pour rejoindre mon « camp de base » non loin du départ, à Pistache, juste devant la profonde ravine où virevoltent blancs pailles-en-queue et noires chauves-souris géantes. Ensemble, ils décrivent comme une partition musicale, la passerelle sur le vide en symbolisant la portée, par des virtuosités inspirantes ; ils semblent me chanter : « No stress for the race, tu connais la musique ! Pas si sûr… Dans ce cadre édénique, Patricia et Jean-Daniel du Lodge Serenity, sont aux petits soins. Une bonne salade d’ourites aux herbes aromatiques – la base, ici ; l’identité alimentaire de l’île, même – copieusement accompagnée, ainsi qu’une somptueuse suite princière, me mettent dans les meilleures conditions pour démarrer la course à 2h30 du mat, réserve François Leguat. Cette dernière relève d’une véritable « Arche de Noé », préservant magnifiquement la biodiversité d’une île non pas soumise au déluge mais à une sévère sécheresse – pas d’eau aux robinets depuis des mois ! -, et gérée par l’illustre Aurèle André, par ailleurs Président de l’office de tourisme ; il chapeaute aussi avec brio, en qualité de Directeur général, le Trail de Rodrigues. Située près de l’Anse Quitor, l’entrée de la réserve accueille le départ du tour de l’île, et l’arrivée de tous les formats (Tortue 7 km, Gecko16 km, Phoenix 28 km, Perroquet 52 km, Hibou, 75 km). Autant d’espèces endémiques malmenées par le passé, et qui constituent un bestiaire ouvert aux vocations de chacun… Au réveil nocturne programmé bien tôt, un plateau garni, spécial raideur, m’attend (fruits, œufs, fromage, gâteaux…) et j’ai la luxueuse cuisine à disposition pour les boissons chaudes. Son Edouard, de Petite Butte, une valeur sûre, viendra me chercher à 1h du mat pour me déposer au départ. J’y retrouve du beau monde, à commencer par notre illustre speaker international, Ludo Collet, et des amis traileurs de l’océan indien (locaux, mauriciens, réunionnais…) comme d’ailleurs. Ici commence une singulière aventure…

Cette 2ème édition du Trail du Hibou aura largement tenu ses promesses, et a monté de grade:

– Démontrant, en actions sur le terrain, l’exceptionnel savoir-vivre rodriguais, une véritable utopie humaniste pratiquée – modèle mondial – le Trail de Rodrigues se révèle authentiquement « inclusif » (mot à la mode en France, mais à Rodrigues pleinement incarné…), rassemblant les jeunes, les femmes comme les hommes jusqu’à des âges avancés, de l’élite pro internationale en Ultra-Trail, au coureur du dimanche sur courte distance ; les familles, les personnes autrement capables (implication de l’association Père Favron avec des joëlettes)… Il permet à tout un chacun de s’épanouir, fédérant tous -, ensemble avec leurs différences -, dans la construction exemplaire d’un monde meilleur. A sa façon de circonscrire l’île, le format « Hibou » procède d’une belle symbolique ; en faisant le tour du pays au plan topographique, on prend d’autant plus conscience qu’on n’a pas fini d’en faire le tour au plan humain, tellement l’île est riche d’insoupçonnées valeurs altruistes…

– Après avoir connu, à cause du Covid, la fermeture des frontières d’un territoire insulaire très isolé au beau milieu de l’océan indien, sur une très longue durée, cette 14ème édition fait suite aux reprises résilientes de 2 précédentes en 2022. Elle marque à la fois la détermination des rodriguais et la solidité du socle RTA.

– Ce tour de l’île 2023 est encore plus complet, qui affiche 75 km effectifs, au lieu des réels 68.5 l’an passé, distance et dénivelé qui permettent désormais aux participants de « scorer » à l’ITRA (International Trail Running Association), et d’avoir en poche une des 2 courses qualificatives pour s’inscrire à la Diagonale des Fous, une belle opportunité pour nos amis rodriguais.

– Les sublimes variations du parcours, comme l’ambiance générale du Trail de Rodrigues, sont amplement confirmées ; on s’y sent littéralement porté tout au long d’une boucle de rêve.

– La fraternité des îles Mascareignes s’inscrit clairement, sur le terrain, dans l’international puisque j’ai eu l’occasion de doubler un couple de londoniens que j’ai essayé de « rebooster », discutant de notre commune connaissance de Reading (là où j’ai écumé les pubs dans ma jeunesse, à l’ouest de la capitale anglaise), cependant que je revenais moi-même de loin… Mais beaucoup d’autres pays, l’Allemagne, la Suisse, etc., sont dignement représentés au cœur du Trail de Rodrigues.

– La discussion reste ouverte sur les améliorations toujours possibles, et j’ai eu l’occasion d’en aborder quelques sujets avec, notamment, le concepteur du parcours, Michael Allet, Vice-Président de RTA, et d’autres membres du Comité exécutif, tel Jean Norbert Roussety, par ailleurs bons traileurs qui connaissent bien le terrain, un vaillant finisher de l’édition 22, Jean Clérino Edouard… Les divers avis trouveront une résultante positive.

– Le rustique balisage a été renforcé, grâce aux moyens du bord, par des bouts de plaques minéralogiques réfléchissantes, et est rendu plus lisible sur la fin. Les rubalises sont en effet exclues dans le cadre d’une action écologique ciblant l’usage des plastiques. Nous devons les flèches et traits bleus pour ce tour de l’île, aux coups de pinceaux de Jean Claude Ah-Kang, très impliqué sur le terrain, membre actif des Comités Rod.T. et exécutif.

Pour autant, – on reste dans du trail roots où chaque édition s’avère différente avec les aléas de tout ce qui vit intensément -, une désorientation est toujours possible ; nous avons été ainsi 3 coureurs, sur indications de « faux signaleurs » vers Mourouk, PK15, à s’élever sur la route, comme enjôlés par « Montagne Chérie », au lieu de suivre le littoral. Faibles humains face aux envoûtements nocturnes et n’ayant pas la vision nyctalope du hibou… Avec un bonus AR de 7 km et 300 D+, en perdition très loin derrière, j’ai néanmoins raccroché les wagons dès Port Mathurin, puis doublé de sympathiques coureurs, telle Marie-Roselina, 2ème F, partageant un bout de route, pour finalement en terminer 11ème, 1er des Masters 4, 5, 6. Un autre coureur ayant aussi perdu le nord, aura pu être finisher derrière, cependant que le 3ème, épuisé à « Baie du Nord », après plus de 50 km de course, finira à l’hôpital… Je l’ai revu le lendemain, il va beaucoup mieux. Le vaillant compatriote Noé Robert, 1er Master 1, aura connu aussi quelques émotions sur le parcours… Et jusqu’au vainqueur, ce jeune Victor Guerdin – dont la performance semble dépasser celle de Mathieu Blanchard l’an passé, compte tenu des 6 km en plus -, de me dire que les sections techniques n’ont rien à envier à notre T. D. Bourbon, et que la lecture du terrain corse considérablement la course…

M’étant donc vite retrouvé dans une singulière situation critique, grâce à mon option « remontada » qui s’en est suivie, je garderai finalement un super souvenir de cette expérience inédite pour moi. J’ai ma part de responsabilité dans cette provisoire perdition, car pour avoir couru l’édition précédente, j’aurais dû me douter que les modifications prévues ne se faisaient pas à cet endroit ; mais quand plusieurs personnes vous disent d’emprunter telle voie, alors que ça va très vite en début de course, au cœur de la nuit, et qu’ils donnent comme raison l’allongement effectivement prévu, difficile de ne pas les suivre, d’autant après avoir rencontré déjà de vrais signaleurs sur le début de la course, et que faute de signes distinctifs, impossible de savoir s’ils sont officiels ou fantaisistes… Or, il s’avère qu’il n’était pas en réalité prévu de signaleur sur cet endroit qu’on pourrait pourtant penser stratégique, où l’on quitte la route principale… Au final, pour moi 82 km (au lieu des 75) et 1350 D+ (au lieu des 1000) d’émotions variées, dont la résultante est un grand bonheur !

Autant dire que le Trail du Hibou relève toujours d’une sacrée odyssée ! Et ne surtout pas dire que Rodrigues serait une petite île presque plate faite pour de modestes formats de course ! Quelle grossière erreur ! Grande par son peuple, l’île ne l’est pas moins par sa propre nature. Bosses à foison, passages escarpés, terrains de toutes sortes – rivages, ravines, pistes poussiéreuses, bandes herbeuses, tourbes, tapis de feuilles mortes, caps rocheux, galets instables, glissants récifs, sables fins, gros graviers,vases, corail, croûtes calcaires, lames basaltiques, vieilles langues de laves qui s’étirent vers la mer, pierriers pour géants, et quelques perfides vagues qui viennent vous lécher les pieds… -, ardeur du ciel, folles végétations dont les épineux, envoûtements des criques paradisiaques…, ceux qui apprécient du trail authentique, très convivial, dans un espace édénique, sont vraiment servis ! Et quelles sublimes vues qui s’offrent à tous moments ! Quels chaleureux accueils des paisibles passants ! Dans un esprit d’Aventure propre aux origines du trail, – l’autonome Rodrigues n’est pas aussi pressée que Maurice d’être estampillée sans tempérance et préparation « By UTMB »… – on s’y nourrit comme nulle part ailleurs, d’une beauté plurielle et d’un dépaysement à taille humaine. Mo bien kontan !

J’ai la certitude que le « Trail du Hibou » pourrait faire le bonheur de beaucoup d’autres coureurs passionnés. Le concept du tour d’une île a déjà installé beaucoup de belles courses : Menorca Camí de Cavalls, (île de Minorque), Gozo Trail Run (Malte), Belle-île en Trail (Bretagne), Ultra-Trail de l’île d’Oléron (Charente Maritime)… La topographie, la dimension et la beauté des paysages littoraux, prédisposent parfaitement l’île Rodrigues à prendre toute sa place parmi les meilleurs trails de ce type, si ce n’est à devenir la plus remarquable…

Stabiliser l’épreuve

Pour l’instant, les liens de ce trail international de Rodrigues avec l’extérieur, sont avant tout, touristiques, médiatiques, partenariaux, de ligues, de clubs, d’invitations, d’élites figures de proue ; mais il reste à étoffer les liens de base entre traileurs amateurs sur nos îles et dans le monde. Ce sont eux qui font la vraie dimension des manifestations hors stade, qui fidélisent une participation en tissant des liens pérennes. A mon sens, la course phare, celle du trail pur, devrait devenir le format « Hibou ». Une belle et forte symbolique est à la base des grands trails. C’est la traversée de La Réunion (en faire le tour n’était pas envisageable, mais est resté une rare expérience de Jacky Murat et d’Antoine Guillon) qui a généré des courses annexes plus courtes : mini-raid, semi-raid, TDB, Masca, Zembrocal, Somin GR… Et non l’inverse. Nul doute que le Trail de Rodrigues connaîtrait alors le destin du Grand Raid. Chaque passionné d’Ultra-Trail peut devenir le meilleur ambassadeur à sa manière dans son réseau de pratiquants ; personnellement, afin que je puisse impliquer quelques bons traileurs, il ne faudrait pas qu’on laisse entendre, ici ou là, chaque année, que ce tour de l’île pourrait être annulé. Les coureurs qui ne sont pas intégrés à un groupe, qui réservent et paient eux-mêmes leurs billets et hébergements (comme moi), ont besoin d’anticiper bien à l’avance et d’être sûrs de faire la course prévue. Le GRR a eu aussi des débuts balbutiants, mais il convient, à un moment donné, de stabiliser l’épreuve et de lui donner une fiabilité à tout point de vue pour qu’elle fédère plus largement et durablement.

C’est de la pratique du trail long que découle une forte dynamique de terrain, des besoins spécifiques (dont on peut toujours se dispenser sur le court), et du développement de dispositions techniques qui vont avec. Nos amis rodriguais ne bénéficient pas pour l’instant d’un véritable magasin de sport spécialisé dans le trail. Ils doivent le plus souvent passer des commandes d’équipements en Angleterre. Il y a fort à parier qu’une pratique plus soutenue, portée par un « Trail du Hibou » devenue référence, créerait vite le besoin d’y pallier par une distribution locale d’équipements dédiés au trail, de nutritions sportives adaptées, etc.

Cette année, Anne Marie John et Gilbert Baudouin ont bien représenté Rodrigues sur la Mascareignes. Mais aucun résident n’a encore une Diagonale à son actif. Après la course, j’ai retrouvé l’ami Jean Clérino Edouard qui garde le cap sur la Diagonale… Mais qui donc sera le tout premier Rodriguais de l’île à être Finisher d’une Diagonale des Fous ? J’en ai une petite idée…

J’observe aussi que maintenir un trail long qui fasse le tour de l’île, c’est inscrire durablement une servitude littorale… C’est une chance que l’on puisse encore suivre, sans autres obstacles que ceux posés par la nature, toute la côte de l île, avec tel hôtel qui s’affiche clairement pieds dans l’eau, les transats bien avancés vers la mer, et ne semblant pas loin de s’approprier entièrement des zones littorales comme à Maurice… Au fil de cette trace préservée, il restera toujours possible d’y greffer quelques variantes, soit pour éviter des parties bitumes – comme certains le proposent – soit pour esquiver des contraintes particulières, telle la zone de l’aéroport en réfection. Personnellement, l’alternance roulant/technique n’est pas pour me déplaire, puisque j’aime autant les 100 km route que la très technique Diagonale des Fous, et par conséquent, toutes options mixtes. En l’état, le « Trail du Hibou » ressemble exactement, en plus court, à « L’Ultra-Marin » que j’ai couru le 30 juin, boucle de 178 km – en 26 heures pour moi – autour du Golfe du Morbihan.

Après avoir fait 150 km en 6 jours sur Rodrigues, de bonnes baignades dans le vaste lagon d’un rare émeraude, je remercie la famille Edouard du Lodge « Le Solitaire » de Petite Butte pour son accueil, la gastronomie hors norme, la gentillesse de Dolorès – qui a participé au Trail de Rodrigues –  et d’Aude, qui l’avait couru l’an passé ; la disponibilité du vaillant Son qui me reconduit à l’aéroport. Je voyagerai en compagnie de Michael Glover, illustre ministre des sports à Maurice durant 13 années déterminantes (1983-1995) où il fut l’architecte de la révolution sportive et l’initiateur de la première législation du pays en la matière (Physical Education and Sports Act). Autant dire que mon séjour aura été marqué par la culture physique jusqu’au bout…

Bravo à l’équipe organisatrice, aux gentils jeunes bénévoles, à tous les participants ; félicitations aux 850 Finishers ; tout spécialement aux rodriguais, qui ont brillé : sur le 75 km, le jeune réunionnais a arraché la victoire sur le fil, juste 10 minutes devant Liraud Flore, suivi de Silain Flore et Gilbert Baudouin ! Vive la 15ème édition du Trail de Rodrigues ! R.V. pris le 3 novembre 2024, pour un nouveau tour de l’île encore plus intense !

Texte et photos Daniel Guyot

 

   Envoyer l'article en PDF   
Article précédentMondiaux Juniors : les Français assurent
Article suivantAlexia Fontaine invincible en MMA
Daniel Guyot
Daniel Guyot est le recordman absolu en termes de Diagonales achevées. En trente ans de grandes traversées depuis la Marche des Cimes, il est le trailer le plus assidu. A 60 ans, Daniel Guyot aura passé la moitié de son existence à courir après celle qui affole son palpitant depuis trois décennies. Une certaine Dame Diagonale. L'histoire de La Réunion étant intimement liée à celle de la Bretagne depuis les origines, il n'est finalement pas si étonnant que ça qu'un Breton le soit également à celles du Grand Raid.

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire!
Veuillez entrez votre nom ici