L’océan le plus redouté des marins à la rame… pourquoi ? Et bien, pourquoi pas ? Sophie Bernier et Fanch Landron en rêvent depuis 8 ans, ils s’élanceront en Mai 2024 d’Exmouth en Australie pour raller l’ile de La Réunion, 5.800 kilomètres plus à l’Ouest. 

Installés dans l’ile depuis de nombreuses années, adeptes d’aventures engagées, le couple n’en est pas à son premier coup d’essai ; une association que leurs origines pourraient pourtant diviser. L’une est bretonne, l’autre est normand mais lorsque l’on s’intéresse à leurs aventures, on réalise à quel point les opposés s’attirent et même se transcendent. Sophie et Fanch ont ainsi réalisé la traversée Réunion – Madagascar à la rame en 2016, participé et terminé ensemble l’éprouvant Marathon des Sables en 2023 et entre temps, lancé le 1er simulateur de chute libre de La Réunion, Outfly. En 2014, Sophie a également fait la liaison Maurice – Réunion en kite-surf.

Pourquoi l’océan Indien ? Parce qu’il est rarement traversé par les rameurs. Autant les autres océans sont le théâtre de nombreuses aventures à la rame, autant l’océan Indien est boudé par la plupart des candidats. La raison ? Des 5 océans, c’est le plus capricieux, offrant des conditions de navigation souvent périlleuses. “Nous avons un peu d’appréhension car l’océan Indien est réputé pour être assez dur. C’est le moins aimé des marins” précise Sophie Bernier.

Pour dompter l’Indien, ils pourront compter sur leur bateau, un esquif qui a déjà plusieurs transatlantiques à son actif, 2 traversées Réunion – Madagascar, qui est auto-redressable et insubmersible. Mais avant de le remettre à l’eau, il reste quelques étapes importantes : la remise en état du bateau qui n’a vu la mer depuis 6 ans, l’équiper à hauteur de la tâche qui l’attend et l’envoyer par conteneur de l’autre côté de l’océan. Tout cela n’est possible qu’après leur journée de travail chez Outfly ; autant dire que les semaines sont bien remplies.

Auto-financée en partie, le budget de l’aventure n’est pas encore bouclé. Sophie et Fanch accueillent avec enthousiasme tout partenaire sensible à cette aventure humaine à portée scientifique et qui souhaiterait s’y associer.

Le couple vise les 100 jours de traversée en espérant moins… Aucune escale n’est prévue, l’autonomie alimentaire, hydrique et énergique sera totale. L’espace étant plus que compté sur le bateau, Sophie et Fanch embarqueront principalement de la nourriture lyophilisée, un désalinisateur pour transformer l’eau de mer en eau potable et des panneaux solaires pour brancher radio, GPS et recharger le téléphone satellite.

Le couple profitera d’une assistance à terre : un routeur leur transmettra régulièrement les conditions météo et courants marins afin qu’isl puissent suivre le meilleur cap. « Notre ange-gardien » confie Sophie.

Pour allier l’évasion à l’utile, Sophie et Fanch ont décidé de doubler leur aventure d’un volet scientifique. En lien avec différents organismes et fondations de recherche, ils vont mettre à profit leur temps et leur accès direct à l’eau pour collecter un certain nombre d’éléments. Les différents échantillons réalisés tout au long de ces 5.800 kms permettront d’en savoir plus sur l’état des océans (pollution plastique, micro-organismes) et pour les observations filmées, de faire des relevés précis de la faune rencontrée.

L’aventure est à suivre sur Facebook et Instagram. 6 mois après l’arrivée, un film retraçant cette épopée sera réalisé pour être diffusé dans les établissements scolaires adossés au projet et dans différents lieux de projection de l’ile.

Photos DR

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