C’est un véritable coup de massue pour les volleyeurs mahorais qui ne pourront pas participer aux prochains jeux des Iles à Madagascar en septembre. Le comité directeur de la ligue régionale réunie à Mamoudzou l’a annoncé ce week-end : faute de subvention et d’invitation officielle, les volleyeurs ne participeront pas.

Dimanche, le comité directeur de la ligue a annoncé que les volleyeurs mahorais ne participeront pas aux jeux des Iles de l’océan Indien. Pour cause, le manque de subventions fait défaut. Selon le journal Mayotte hebdo, « A défaut du versement des 90.000 euros (40.000 euros en 2022 et 50.000 euros en 2023) programmés par le conseil départemental de Mayotte pour la préparation des athlètes locaux, la discipline ne sera pas représentée au sein de la délégation mahoraise aux prochains Jeux des îles de l’océan Indien », a indiqué le comité.

D’ailleurs, Mayotte n’aurait pas reçu d’invitation officielle à cette compétition.

Depuis 2016, la ligue régionale de volleyball de Mayotte ne perçoit plus de subventions en provenance du conseil départemental et ce même lorsqu’elle a dû participer à des compétitions internationales. Certains membres de la ligue régionale imputent la responsabilité de ce blocage avec le Département à un agent très influent au sein de l’administration locale, note le média.

A la tête de la ligue régionale de volleyball depuis 2018, Babou Aboubacar affirme avoir hérité d’une dette de 152.000€ justifiée par le non-paiement à la fédération du montant des frais de licences. Ce dernier dénonce également l’usage par les services du département d’un deux poids deux mesures. « En 2019, un club champion de Mayotte que je nomme X, a obtenu une subvention pour se déplacer dans l’Hexagone alors même qu’elle n’était pas officiellement invitée. Bien que la ligue ait averti le département de cette situation, le club en question a fait le voyage en métropole » a expliqué Babou Aboubacar dans des propos relayés par le journal.

Une situation qui a forcé les responsables de la ligue à placer leur organisme en redressement judiciaire depuis octobre 2022.

Photo Pierre Marchal

   Envoyer l'article en PDF   
Article précédentMuay Thaï : Deux Réunionnais champions de France
Article suivantQuelles pratiques sportives à La Réunion ?
Installé à la Réunion depuis 28 ans. Après avoir exercé onze ans comme journaliste au Quotidien de la Réunion, puis fondateur d’une agence photographique MozaikImages regroupant 95 auteurs dans l’océan Indien mais aussi au Japon et en Australie, Pierre Marchal a opté en 2005 pour une activité free lance lui permettant de se consacrer à son sujet de prédilection : l’être humain.

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire!
Veuillez entrez votre nom ici