L’un des invités à la « Cup of Titans 2 », samedi 9 novembre à Saint-André, parle de son métier et de son avenir. Le Belge Clarence De Vis, surnommé « The Belgian Predator », « koz » muscu…

Le rideau est tombé sur la « Cup of Titans 2 », organisée par Nicolas Claude et son équipe de l’association FFBRI, compétition de bodybuilding, bikini fitness et men’s physique. Quelque 80 athlètes ont donné le « la » tout au long d’une soirée rondement menée jusqu’à 23 heures, avec des vainqueurs qui sont loin d’être des inconnus pour les fans locaux : Laurent Rivière dans la catégorie reine « open », qui a ainsi succédé au Mauricien Denis Claude Ayen, Océane Pavady en bikini fitness et Guillaume Sam Long en men’s physique. Mais les autres vedettes de la soirée ont été les « guest stars », Clarence De Vis et Barbara Ménage. Rencontre avec le premier nommé, « The Belgian Predator ».

Clarence, était-ce la première fois que vous veniez à La Réunion ?

Oui, en effet. Je connaissais l’île de réputation mais c’est en effet la première fois et elle est magnifique. J’avais réalisé une exhibition en 2003 en Guadeloupe mais j’apprécie énormément l’océan Indien. Et, à l’avenir, s’il y a une belle salle d’entraînement pour m’accueillir, je suis certain qu’il n’en manque pas, ce serait avec plaisir d’y revenir, cette fois plus longuement. D’autant que samedi, devant les quelque 700 à 800 spectateurs, il y avait une chaude ambiance. C’était vraiment sympa.

Votre saison a été perturbée par une blessure au psoas qui vous a empêché de participer à Mr Olympia. Comment allez-vous aborder la nouvelle saison ?

Je vais d’abord me soigner et préparer comme il se doit l’année 2020 où je compte participer au Tampa Florida en mai, puis au New York Pro et enfin à Mr Olympia où je suis de toute manière invité, n’ayant pu participer à celui de septembre dernier.

Vous avez 38 ans et vous êtes toujours dans le Top 10 mondial. Quelle est votre recette ?

Pour moi, il n’y a rien qui change dans ma préparation. Je suis à 100 % dans ma diète quand il le faut, je suis bien dans ma tête et dans mon corps. C’est un état d’esprit général et, avec l’âge, je me suis rendu compte que le mental est très important. J’ai pu organiser ma vie entre la Floride, où je réside une bonne partie de l’année parce que tout se passe aux Etats-Unis, et au Luxembourg, où c’est plus petit, c’est vrai, mais où il y a de très belles salles avec une super ambiance.

Peut-on vivre de votre passion ?

C’est difficile, d’autant que j’ai perdu cette année mon sponsor principal, Eric Favre qui, comme vous le savez, a eu des ennuis judiciaires. C’est un monsieur qui fait beaucoup pour notre discipline et il a tout mon soutien dans ce genre d’épreuve où la délation contre quelqu’un qui réussit est souvent la norme. J’essaie de diversifier mes sponsors, j’ai ma ligne de vêtements, MNX, à laquelle j’associe mon surnom, « The Belgian Predator » et surtout j’ai un compte Instagram où je suis très suivi, ce qui est très important pour les sponsors. Désormais, internet est pour nous crucial et, si on se débrouille bien, on peut faire de l’argent sans compter sur les « prize money » des concours uniquement.

Est-ce que vous vous donnez une limite avant la retraite ?

Non, parce qu’on peut durer très longtemps dans cette discipline en s’astreignant à un mode de vie sain. Le plus dur, ce sont les « gamelles », les repas qu’on doit ingurgiter tout au long de la journée parce qu’un bodybuilder, de base, n’est pas programmé pour manger, manger, manger… Moi,  je dirais que le body n’a pas d’âge, qu’on se doit toujours d’avancer pour rester au top.

Propos recueillis par Jean Baptiste Cadet
Photos: Pierre Marchal

 

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